Né le 4 septembre 1969 à Londres, Noah George Taylor est le fils de Maggie et John, un couple d'anciens journalistes installés à Melbourne. Noah doit son nom moins à une référence biblique (Noé en anglais) qu'à un personnage d'un western qu'aurait vu son père. Après avoir vécu à Londres puis en Nouvelle-Zélande, sa famille retourne en Australie alors que Noah n'a que 5 ans. Ses parents divorcent quand il a 14 ans, et, élevé dans la région de Melbourne, Noah rêve de devenir espion ou d'appartenir aux unités de commandos de l'armée anglaise... Il tente à 15 ans de rejoindre les paras, échoue et, par dépit, devient pacifiste. Il plaisante en affirmant qu'il aurait adoré faire équipe avec Arnold Schwarzenegger dans un film de “potes” du style Jumeaux. Noah étudie à Melbourne jusqu'à l'âge de 16 ans, la même année que son départ du foyer familial. Il débute alors au St Martin Youth Theater, période dont il garde un excellent souvenir, “avec bien plus d'aventure que lors du tournage d'un film où qu'un rôle dans un grand théâtre.” (En fait, Noah Taylor ne retrouvera “professionnellement” les planches qu'en mars 1997, avec le rôle de Konstantin dans "La mouette" de Tchekhov). Son travail à St Martin l'amène à se faire engager à 17 ans pour tenir le rôle de Danny Embling, pour une trilogie dramatique écrite et réalisée par John Duigan, comprenant les films The Year My Voice Broke et Flirting. Cette même année 1987, il tient le rôle d'un fan de David Bowie dans Dogs in Space de Richard Lowenstein. Noah Taylor rencontre finalement la célébrité en interprétant le pianiste fou David Helfgott jeune dans Shine, de Scott Hicks. Noah admet alors qu'il est soulagé d'en avoir totalement fini avec ses rôles d'adolescents. Il a d'ailleurs hésité à accepter le rôle de Hefgott parce qu'il allait de nouveau jouer “un jeune ultra-sensible et serieux”. Mais il finit par craquer et endosse ce personnage cueilli à l'adolescence, que l'on quitte juste avant la trentaine (et c'est Geoffrey Rush qui prend le relais). En 1997, Noah Taylor dit, lors d'une interview, qu'il aimerait beaucoup travailler pour le circuit indépendant américain, rêve qu'il parvient à concrétiser en apparaissant en haut de l'affiche de la comédie noire There's No Fish Food in Heaven. On le voit également dans Mauvaise passe de Michel Blanc, aux côtés de Daniel Auteuil, puis dans le rôle-titre de Simon le magicien, film onirique de Ben Hopkins où il incarne un renégat d’une petite communauté juive d’avant-guerre, clamant que le diable lui parle. Il est alors à noter que Noah Taylor mène une carrière parallèle de musicien, appartenant au groupe The Thirteens qui s'attache à un mélange de country-western et rock. Il a appris le piano à l'oreille, ainsi que la guitare, et joue également de l'alto et du cor. Il compte Johnny Cash et Lou Reed parmi ses artistes favoris. Ce n’est donc peut-être pas un hasard s’il se retrouve en 2000 dans Presque célèbre, film contant les pérégrinations d’un jeune garçon sur les pas d’un groupe de rock, et sous la direction de Cameron Crowe. Deux ans plus tard, Noah Taylor retrouve le réalisateur pour Vanilla sky, le remake américain du thriller espagnol Ouvre les yeux, aux côtés de Tom Cruise. Après avoir servi de faire-valoir à lunette à Angelina Jolie dans l’adaptation du célèbre jeu vidéo Lara Croft : Tomb Raider et dans sa toute récente sequel, Tomb Raider II : Le berceau de la vie, l’acteur britannique se lance aujourd’hui dans la très délicate interprétation d’un jeune Adolf Hitler aspirant peintre dans Max, signé Menno Meyjes. Les assidus du cinéma d’auteur auront pu le remarquer dans une des multiples facettes endossées par le héros des 9 vies de Tomas Katz, film délirant signé Ben Hopkins, le réalisateur de Simon le magicien.
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