Abel Gance est un réalisateur français, scénariste et producteur de cinéma, né le 25 octobre 1889 à Paris où il est mort le 10 novembre 1981. Abel Gance est l'un des pères du langage moderne dans le cinéma et compte parmi les plus importants pionniers de son histoire, avec David Wark Griffith aux USA et Serguei M. Eisenstein pour l'URSS.
Né à Paris, Abel Gance avait par sa mère, Françoise Pereton, une origine bourbonnaise. Il passa une partie de sa petite enfance à Commentry (Allier) chez ses grands-parents1. Il commença des études de droit, les abandonna pour se consacrer au théâtre et à la poésie, puis au cinéma vers 1909.
Il s'affirme dès 1918 comme un cinéaste novateur, dont le style empreint de lyrisme tranche sur la production de l'époque. J'accuse et La Roue font de lui un réalisateur vedette, tandis que Napoléon est l'un des derniers grands succès français du cinéma muet. Mais le grave échec financier de La Fin du monde brise sa carrière. Il est amené à tourner des films moins personnels et, bien que sa carrière compte des succès commerciaux comme Lucrèce Borgia ou La Tour de Nesle ou Austerlitz (1960), il ne retrouvera jamais le prestige qui était le sien.
En 1933, il avait épousé l'actrice Odette Vérité (1902 - 1978), dont il eut une fille, Clarisse.
En 1974, il a reçu le prix national du Cinéma et, en 1981, un hommage à la cérémonie des César. Kurosawa et Coppola n'ont jamais caché leur admiration pour Gance. Il a eu comme secrétaire et assistante Nelly Kaplan.
La rue Abel-Gance à Paris porte son nom en hommage. Il est inhumé au cimetière d'Auteuil, à Paris.
Abel Gance élabore en 1925 avec André Debrie, 40 ans avant le cinérama, un procédé de film avec trois caméras par juxtaposition qui donne une largeur d'image trois fois supérieure au format conventionnel et permet aussi un récit en trois images différentes, la « polyvision ». Voir Napoléon (1927).
En 1929/1932, il dépose, avec André Debrie, un brevet sur la « perspective sonore », ancêtre de la stéréophonie. En 1934, il sonorisa son film Napoléon, avec ce procédé.
Il met au point à partir de 1937, avec l'opticien Pierre Angénieux, le « pictographe », appareil optique pour remplacer les décors par de simples maquettes ou photographies, et qui est à l'origine de l'incrustation télé d'aujourd'hui.
Ses derniers travaux avant sa mort portaient sur l'image virtuelle.
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