Né en 1947 à Alger, Alexandre Arcady a consacré toute sa vie au théâtre et au cinéma. C'est dans le premier de ces deux domaines qu'il débute, d'abord comme acteur (notamment dans Avoir vingt ans dans les Aurès, de René Vautier) puis comme metteur en scène, pour être ensuite nommé directeur du théâtre de Suresnes. Fils de rapatriés, Alexandre Arcady a également flirté avec la télévision en tant que réalisateur. En 1977, il produit le film de sa femme Diane Kurys, Diabolo menthe, avant de se lancer en 1979 dans le grand bain avec son premier long métrage : Le coup de sirocco. Très inspiré par la saga des Français d'Algérie, il réalisera ensuite deux autres films sur ce thème, qui formeront une trilogie à succès. C'est ainsi qu'en 1982 sort Le grand pardon, un hit commercial qui le propulse sur le devant de la scène, et dont une suite, Le grand pardon II, tournée aux Etats-Unis, verra d'ailleurs le jour en 1992, mais ne connaîtra pas le même succès. Dans l'intervalle, Alexandre Arcady réalise une fresque à gros budget, Le grand carnaval, traitant du débarquement allié en Afrique du Nord, puis Hold-up, une comédie policière réalisée pour Jean-Paul Belmondo (qui ne rencontrera pas son public), ainsi que des appels à la tolérance et à la fraternité à travers un polar, L'union sacrée et un drame romanesque, Pour Sacha, dans lesquels il retrouve Richard Berry, un des acteurs récurrents de son univers. Alexandre Arcady se découvre donc comme un réalisateur/producteur/scénariste très attaché aux thèmes du racisme et de l'antisémitisme, comme le prouve K, son dixième film en tant que réalisateur, un polar nerveux qui tranche avec le reste de sa filmographie. De retour derrière les caméras trois ans plus tard, il s'en retourne de nouveau vers un cinéma plus intimiste via Là-bas... mon pays, dans lequel le personnage joué par Antoine de Caunes recouvre ses racines en Algérie. Avec Entre chiens et loups, le cinéaste signe ensuite l'adaptation du livre de Claude Klotz, "Iaroslav", qui retrace la rencontre et le parcours de deux mercenaires désespérés, interprétés par Richard Berry et Saïd Taghmaoui. Effectuant un retour vers la légèreté et à la comédie familiale Alexandre Arcady livre aujourd’hui Mariage Mixte où comment prendre sur soi lorsqu’on est un papa juif pied noir et que fifille veut à toute force convoler avec un sans le sou… Imbroglios et quiproquos en perspective.
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