Né à Paris le 3 septembre 1967 d’une mère infirmière, originaire de Grande-Bretagne, et d’un père réalisateur à France Inter, Alexandre Azaria s’initie à la musique dès l’enfance, baigné et instruit par deux cultures qui lui valent la double nationalité franco-britannique. De l’exploration de la discothèque paternelle à celle de Radio 7, dont il a la charge après avoir quitté le lycée, il fait du disque un fidèle compagnon de route, avant de faire de la pellicule l’objet de nouvelles attentions, comme acteur devenu incontournable de la composition de musiques de films.
Ces jeunes années le voient enregistrer entre 1988 et 1992 deux albums avec le Cri de la mouche, un quintette de rockers dont il est le guitariste et avec lequel il fera plus de 500 concerts, avant de rejoindre le duo Niagara en tournée. En 1996, il co-réalise et co-compose l’album Wax d’Indochine, puis fonde le groupe Anakine. Il participe ensuite en 1998 sous le nom de Replicant à la compilation One Trip One Noise avec en extrait son adaptation du titre Oublié de Noir Désir, premier succès d’une série de remixes et de compositions pour des artistes aussi divers qu’Axel Bauer, Clarika, Zazie, Alain Chamfort, Aston Villa, Jacques Dutronc, Louis, Barton ou plus récemment Christophe Willem.
Au cinéma, Alexandre Azaria signe sa première bande originale en 1999 pour le long-métrage Comme un poisson hors de l’eau, une comédie policière réalisée par Hervé Hadmar avec Tchéky Kario et Monica Bellucci Fasciné par les bandes originales de films hollywoodiens, il prend le temps de décrypter les œuvres de ses mentors. En 2002, il compose le score du film de Vincent Perez Peau d’ange, produit par Europa Corp. La société de production de Luc Besson, qui boucle à l’époque la réalisation de Transporter, sous la direction de Louis Leterrier, lui confie en plus la mise en musique de la dernière scène du film, une poursuite infernale en voitures de quinze minutes, que ne peut assurer l’Américain Stanley Clark, faute de temps. L’année suivante, les réalisateurs Thomas Sorriaux et Vincent Desagnat, dont il a déjà élaboré en 2000 la musique du court-métrage La malédiction de la mamie, lui proposent la bande originale aux couleurs seventies de La Beuze, une comédie explosive avec Michaël Youn, qui dépasse les deux millions d’entrées en salles. Toujours en 2003 c’est le réalisateur Gérard Krawczyk qui fait appel à ses talents pour la bande originale de Fanfan La Tulipe, un film en costumes au score orchestral taillé sur mesure pour une aventure de capes et d’épées. Azaria enchaîne en 2004 avec le film d’Aruna Villiers A ton image, dont le scénario lui inspire une musique plus synthétique, climatique et angoissante. Même année, mais nouveau registre avec Eric et Ramzy dans Les Dalton, car ce film produit par UGC et réalisé par Philippe Haïm représente pour lui l’opportunité de livrer un authentique score western, rafraîchi dans l’esprit d’une comédie couronnée par deux millions de spectateurs.
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