Originaire de Nantes, Anna Mouglalis découvre l'art dramatique alors qu'elle suit un petit ami comédien à Paris. Ni une ni deux, elle quitte les bancs d'hypokhâgne et devient assistante réalisatrice sur un court métrage, avant de s'improviser actrice dans le cadre de courts réalisés au sein de la Fémis. Puis elle décroche un rôle important dans une pièce de Wedekind, pièce qu'elle va suivre en tournée pendant un an. A 19 ans, le virus l'a atteint et sa carrière est prête à décoller. Au cinéma, c'est Francis Girod qui s'intéresse le premier à son visage félin : il lui offre le rôle d'une lycéenne dans son drame scolaire Terminale. Mais Anna comprend qu'il lui faut d'abord apprendre son métier avant de l'exercer, et entre au Conservatoire où elle restera pendant quatre ans. Après une participation à La captive (une lesbienne !) de Chantal Akerman, elle décroche le gros lot en incarnant le rôle d'une jeune pianiste qui s'immisce dans la vie du couple formé par Isabelle Huppert et Jacques Dutronc dans Merci pour le chocolat de Claude Chabrol. Immédiatement remarquée par le grand public comme par les cinéphiles, la jeune actrice enchaîne dès lors les tournages : récemment prostituée aux cheveux courts dans le très étrange La vie nouvelle (dans lequel elle pousse aussi la chansonnette), la revoici aujourd'hui en intérimaire ensorceleuse dans le non moins bizarre Novo, ainsi qu'en sémillante avocate dans le difficilement qualifiable Le loup de la côte Ouest. Enfin, elle termine actuellement le film/téléfilm (deux versions coexisteront) La compagnie des hommes, sous la houlette d'Arnaud Desplechins.
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