Né en 1969, Benoît Cohen suit des cours de Cinéma à l'Université de New York, puis réalise ses premiers courts métrages au début des années 90, notamment There Must Be Some Way Out of Here. Il crée ensuite sa propre structure de production, Shadow Films, réalise encore plusieurs courts : Goal en 1991, Lola Posse – sur une bavure policière raciste – en 1992 et enfin Les ailes du plaisir en 1995. Cohen produira au total, entre 1991 et 2001, une vingtaine de courts, documentaires mais aussi longs métrages. Le premier, Caméléone, est un hommage au film noir, dans lequel une jeune femme (jouée par Chiara Mastroianni), qui a tué par légitime défense, se sent prise dans un labyrinthe sans issue. Parmi les acteurs on retrouvait Seymour Cassel, acteur fétiche de John Cassavetes, auquel la société Shadow Films fait également référence.
Après avoir mis de côté plusieurs projets de longs, dont "Laissez bronzer les cadavres", Cohen réalise ensuite Les acteurs anonymes, qui se présente comme le premier film “Cure”, charte assez similaire, dans son esprit, au Dogme 95. Un film de groupe ou des comédiens partent en cure afin de sortir de leurs mauvaises habitudes d’acteurs… La satire est mordante, ainsi que le sera la film suivant, Nos enfants chéris, une chronique estivale subtile et mordante sur les aléas de la vie de couple quand surgit la paternité ou la maternité, tournée avec quasiment le même groupe de comédiens.
Retour aujourd’hui aux trentenaires s'interrogeant sur leurs trajectoires le temps de Qui m’aime me suive, film choral rassemblant entre autres Mathieu Demy, Laurence Côte et Romane Bohringer.
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