Né le 11 mai 1974, Benoît Magimel démarre sa carrière de comédien en apparaissant dans un clip de Vivien Savage. La même année, soit en 1988, il est sélectionné sur casting pour le premier film d'Etienne Chatiliez, La vie est un long fleuve tranquille. Il y incarne Momo, le benjamin un peu morveux de la famille Groseille qui apprend qu'il est en fait issu de la très bourgeoise famille Le Quesnoy... Un postulat comme un autre qui propulse immédiatement Benoît au paradis des enfants-stars suite à l'immense succès obtenu par le film. Pourtant, le gamin Magimel se fait plutôt rare au cinéma dans les années qui suivent. Un peu de télévision (il apparaît dans "Pause café", joue dans "Les Ritals" de Marcel Bluwal), et c'est déjà adolescent qu'on le retrouve, dans Les années campagne, aux côtés de Charles Aznavour qui joue son grand-père. Il assiste ensuite aux débuts d'Elodie Bouchez dans Le cahier volé, et il faut attendre 1995 pour le retrouver vraiment, dans La fille seule de Benoît Jacquot, avec le rôle, éphémère mais marquant, du petit ami de Virginie Ledoyen. On le retrouve dans la foulée en petit malfrat sanguin dans Les voleurs d'André Téchiné. Outre une carrière ciné qui redémarre vraiment, Benoît Magimel ne dédaigne pas pour autant la télévision, avec le premier rôle du téléfilm "L'incruste" d'Emilie Deleuze, celui de "La colline aux mille enfants " de Jean-Louis Lorenzi, et un rôle important dans la série de l'été "Jalna". Néanmoins, à partir de 1997, les rôles au cinéma s'enchaînent : mineur de fond d'origine polonaise dans Une minute de silence, loubard attiré par les papillons de nuit dans Déjà mort, Musset élégant et glacial dans Les enfants du siècle, apparition fugace à vélo dans Elle et lui au 14eme étage, il a été, début 2001, au top de l'actualité ciné avec pas moins de trois films en salle. D'abord le frère vengeur de Selon Matthieu, ouvrier amoureux de la femme de son patron, puis l'incarnation mordorée d'un Louis XIV artiste et torturé dans Le roi danse, et enfin le héros romantique de Lisa, réalisateur de cinéma emporté dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale. Acteur exigeant, à la conscience affirmée, Benoît Magimel est enfin récompensé à sa mesure en décrochant le Prix d'interprétation à Cannes pour son incarnation d'un élève appliqué et amoureux de sa prof de paino dans La pianiste. Le jeune comédien retrouve ensuite Florent Emilio Siri (son metteur en scène d'Une minute de silence) pour Nid de guêpes, un polar survitaminé dans lequel il donne la réplique à Samy Naceri, Pascal Greggory, Nadia Farès et Sami Bouajila. Il participe également à la version grand écran du Petit Poucet réalisée par Olivier Dahan, puis rencontre Claude Chabrol sous la direction duquel il tourne La fleur du mal, énigme transgénérationnelle dans le milieu de la bourgeoisie de province, où il incarne François, le fils d'un pharmacien peu orthodoxe. Le comédien apparaîtra bientôt dans Effroyables jardins de Jean Becker aux côtés d'André Dussollier, mais aussi dans l'intimiste Errance, dont il a récemment achevé le tournage aux côtés de Laetitia Casta et Sagamore Stévenin. Ultime projet : on devrait voir l'acteur dans Les rivières pourpres 2, aux côtés de Jean Reno mais sans Vincent cassel, et retrouvant pour l'occasion Olivier Dahan. C'est dire si Benoît Magimel n'a peur de rien !
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