Frère du comédien Denis Podalydès.
Après avoir débuté en réalisant des films d'entreprise pour Air France dans lesquels son frère Denis participait déjà comme comédien, Bruno Podalydès crée la surprise en 1992 avec Versailles rive gauche, un court métrage qui remporte de nombreuses récompenses. Prix du Public et mention du Jury à Clermont-Ferrand, prix du Jury et de la Critique à Chamrousse et César du meilleur court métrage en 1993, le film bénéficie par ailleurs d'un excellent bouche-à-oreille qui lui permet de séduire un large public.
En 1994, il récidive avec Voila, distingué au Festival de Venise la même année. Deux ans plus tard et toujours avec la complicité de son frère Denis, il réalise Dieu seul me voit (Versailles-chantiers), l'histoire tendre et burlesque d'un homme velléitaire qui partage son coeur et ses indécisions entre trois femmes Isabelle Candelier, Cécile Bouillot et Jeanne Balibar. Cette comédie à l'imagination débridée reçoit le César du Meilleur premier long métrage en 1999.
Marqué par le cinéma de Howard Hawks et d'Alain Resnais, initié au septième art par un père qui organisait des séances familiales le dimanche après-midi à la manière d'un Henri Langlois local, Bruno Podalydès impose un univers au ton particulier et très personnel. Il s'attache à y préserver une certaine forme d'insouciance, joue avec le vaudeville et multiplie les clins d'oeil à ses cinéastes de chevet ou à Tintin. Scénariste de tous ses films, il cosigne avec son frère son nouvel opus, Liberté-Oléron, qui sort sur les écrans en 1999. Le film évoque les aventures d'une famille aux prises avec un voilier d'occasion qui sèmera la tempête le temps des vacances.
En 2002, il change de registre avec l'adaptation d'un classique du roman policier signé Gaston Leroux. Le Mystère de la chambre jaune met en scène la plus fameuse des aventures de Rouletabille, ici interprété par son frère Denis Podalydès et accompagné de Sabine Azéma, Pierre Arditi, Jean-Noël Brouté, Olivier Gourmet, Michael Lonsdale et Claude Rich. En 2005, entouré des mêmes acteurs, il reste dans l'univers de Gaston Leroux et adapte la suite, Le Parfum de la dame en noir.
Après cette incartade dans l'univers littéraire, Bruno Podalydès réalise le segment "Montmartre" du film collectif Paris, Je T'aime avant de revenir à Versailles et ainsi clore sa trilogie avec Bancs publics (Versailles rive droite), pour lequel il s'est entouré d'une pléiade de comédiens plus talentueux les uns que les autres de l'inévitable Denis Podalydès à Pierre Arditi en passant par Catherine Deneuve ou Mathieu Amalric.
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