“Tombé précocement amoureux du cinéma d’auteur” de son propre aveu, le Britannique Christian S. Leigh fait ses premiers pas dans le monde des sunlights en écrivant sur des réalisateurs aussi divers qu’Hitchcock, Spike Lee ou Peter Greenaway et en tournant un certain nombre de vidéos musicales. Une activité menée à contrecœur par ce puriste du cinéma d’art et d’essai qui désire par dessus tout faire “de vrais films, en marge des grands circuits”. Vœu exaucé en 2001 avec Far From China avec Lambert Wilson et Antoine Chappey, et en 2002 avec Nude, Descending… avec Kati Outinen. Et il n’en reste pas là puisqu’il signe aujourd’hui son troisième long métrage, Process, un film monochromatique d’une heure trente-huit, constitué de vingt-neuf plans séquence, pratiquement sans dialogue, dénué de toute intrigue, commentaire ou explication, sur le suicide progressif d’une actrice condamnée par une malade incurable.
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