Née le 27 novembre 1957 à San Antonio (Texas), Callie Khouri a été élevée par un père médecin entre le Texas et le Kentucky, avant de se lancer dans des études d'architecture... qu'elle laisse rapidement tomber pour des cours d'art dramatique. Cinq semestres plus tard, elle lâche une fois encore l'affaire pour suivre sa famille à Nashville et finit par poser ses valises en 1982 à Los Angeles. La jeune femme y décroche un boulot de secrétaire puis d'assistante de production dans une compagnie spécialisée dans la publicité. C'est à cette époque que lui vient l'idée d'un scénario relatant la cavale de deux copines sur fond de libération féministe. L'histoire, qu'elle peaufine entre le bureau et la maison, va la propulser illico au top des scénaristes américaines : avec Ridley Scott aux commandes, Thelma et Louise connaît un succès mérité et retentissant, tant critique que public, road-movie d'une vitalité et d'une générosité emballantes porté par le tandem Susan Sarandon/Geena Davis. Dynamisant la clôture, en général falote, du festival de Cannes en 1990, le film glane de multiples récompenses, dont l'Oscar, le Golden Globe et le Prix des scénaristes américains qui célèbrent la plume de Callie Khouri. Et puis, pour cette dernière, le trou noir... Si l'on excepte en 1995 le scénario, cette fois très conventionnel, d'Amours et mensonges, que sa tripotée de stars (Julia Roberts, Gena Rowlands, Robert Duvall, Dennis Quaid) ne sauve pas de la banale chronique familiale, Callie Khouri disparait du podium hollywoodien. Sept ans (de réflexion ?) plus tard, la revoilà avec Les divins secrets, tiré d'une série de romans qu'elle a bien sûr adaptés mais qu'elle met pour la première fois en scène. Dans la lignée de Beignets de tomates vertes, la comédie violoneuse et féminisante fait un carton surprise aux Etats-Unis (près de 70 millions de dollars), restaurant, onze ans après Thelma & Louise, la réputation de Callie. Pour de bon ?
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