Né le 28 octobre 1938 à Stratford, Connecticut, Christopher Lloyd s’intéresse à la comédie dès l’âge de quatorze ans. Deux ans plus tard, il effectue sa première tournée théâtrale. À dix-neuf ans, il se rend à New York pour suivre des cours d’art dramatique, notamment ceux donnés par Sanford Meisner à la Neighborhood Playhouse, et y fait peu après sa première création off-Broadway dans «Total Eclipse». En 1969, il se produit à Broadway dans «Red, White and Maddox». Au début des années soixante-dix, il donne la réplique à Christopher Walken dans «Macbeth» dans le cadre du Festival Shakespeare de New York et à Meryl Streep dans deux productions du Yale Repertory Theatre : «The Possessed» et «Le songe d’une nuit d’été» puis, à Broadway, dans «Happy End». Après avoir obtenu, en 1973, le Drama Desk Award, décerné par le Village Voice, et l’Obie Award pour son interprétation dans «Kaspar» de Peter Handke, il crée «In the Boom Boom Room» de David Rabe. Christopher Lloyd est peu après engagé pour tenir un rôle dans VOL AU DESSUS-D’UN NID DE COUCOU. Séduit par cette première expérience des plateaux, il décide de mener — parallèlement à son activité théâtrale qu’il n’abandonnera jamais — une carrière cinématographique et s’installe de fait, en Californie, en juillet 1976. Jack Nicholson, qui était la vedette de son premier film, l’engage quelque temps plus tard pour jouer dans le film qu’il met lui-même en scène. Dès lors, sa longue silhouette surmontée d’un étrange visage aux yeux exorbités qui lui donnent l’air halluciné, se promène dans quantité de films. Jusqu’à ce qu’il tienne le rôle de l’excentrique «Doc» Brown dans RETOUR VERS LE FUTUR de Robert Zemeckis, qui lui confie ensuite la création du non moins extravagant et inquiétant Juge Doom dans QUI VEUT LA PEAU DE ROGER RABBIT. Christopher Lloyd mène aussi une activité à la télévision; il y a tenu, de 1979 à 1983, un rôle important dans la série «Taxi», pour lequel il a été récompensé deux fois par l’Emmy Award, et est apparu en «vedette invitée» dans les feuilletons «Cheers» et «Barney Miller».
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