Christopher Walken (de son vrai prénom Ronald) est né le 31 mars 1943 à Astoria, Etat de New York. Très jeune, il acquiert une formation de danseur et participe, avec ses frères, à de nombreuses émissions de radio et de télévision. En 1959, il fait sa première apparition à Broadway dans "J.B.", d'Archibald MacLeish, sous la direction d'Elia Kazan, et se produit aux côtés de Liza Minnelli dans la revue "Best Foot Forward". Après un passage à l'université d'Hofstra, il retourne à Broadway dans les comédies musicales "High Spirits" et "Baker Street". En 1966, il aborde le répertoire dramatique avec le rôle du roi Philippe dans "Un lion en hiver", de James Goldman, et "La rose tatouée", de Tennessee Williams. Au cinéma, il débute pour de bon dans le très hollywoodien Le gang Anderson, de Sidney Lumet, puis incarne le poète dandy de Next Stop, Greenwich Village, ainsi que le frère suicidaire de Diane Keaton dansAnnie Hall. Parallèlement à ces films, qui exploitent avec succès son goût immodéré pour les personnages secrets et ambigus, Walken poursuit une carrière théâtrale aussi brillante que diverse, dans des pièces comme "Troilus et Cressida", "La tempête", "Macbeth", "Hamlet", "Mademoiselle Julie", "Caligula" ou "La charrue et les étoiles". En 1975, il reçoit l'Obie pour "Kid Champion" et le Joseph Jefferson Award pour "The Night Thoreau Spent in Jail". En 1977, il remporte un de ses plus grands succès dans la reprise de "Doux oiseau de jeunesse", aux côtés d'Irene Worth. Un an plus tard, Michael Cimino le choisit pour incarner Nick, personnage traumatisé, fragile et suicidaire, dansVoyage au bout de l'enfer. Après ce film-clé dans la carrière du comédien (il obtient pour l'occasion l'Oscar du Meilleur second rôle), Walken retrouve Cimino pour La porte du paradis, où il campe un redoutable tueur à gages. Récemment, Christopher Walken a enchaîné les tournages dans une euphorie proche du stakhanovisme : beaucoup de séries B, beaucoup d'apparitions aussi (Pulp fiction,Remake Rome ville ouverte...). PourNew Rose Hotel, il retrouve son vieil ami Abel Ferrara, avec lequel il avait déjà tourné trois films, dont le classieux King of New York, le très noir The addiction et le plus mélancolique Nos funérailles.
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