Réalisateur français, né le 5 août 1901, à Luzarches (Seine-et-Oise). Son père était Édouard Autant et sa mère l'actrice Louise Lara, sociétaire de la Comédie Française. Après deux années passées à la Mill Hill School, de Londres, il entreprend des études de peinture et de décoration à l'École des Arts Décoratifs, puis aux Beaux-Arts, A dix-sept ans, il peint pour Marcel l'Herbier, les décors du CARNAVAL DES VÉRITÉS (1919). Il travaillera comme décorateur pour ce metteur en scène jusqu'en 1926 sur les films suivants : L'HOMME DU LARGE (1920), VILLA DESTIN (1921), DON JUAN ET FAUST (1922), L'INHUMAINE (1924) et LE DIABLE AU CŒUR (1926). Pour Jean Renoir, il exécute les décors de NANA (1926). René Clair le prend comme assistant pour PARIS QUI DORT (1923) et LE VOYAGE IMAGINAIRE (1925). En 1923, Autant-Lara entreprend son premier film, un court métrage d'avant-garde : FAITS DIVERS, interprété Par le poète Antonin Artaud; puis un moyen métrage, CONSTRUIRE UN FEU, destiné à expérimenter les possibilités offertes par l'objectif anamorphique, du professeur Chrétien, l'" Hypergonar" (un procédé qui sera repris en 1953, par la Fox, sous le nom de " Cinémascope "...). De 1930 à 1932, Autant-Lara est à Hollywood où il réalise les versions françaises de films américains (notamment ceux de Buster Keaton : LE PLOMBIER AMOUREUX, BUSTER SE MARIE, etc.). En 1933, il tourne son premier long métrage, une opérette, CIBOULETTE, sur des dialogues de Jacques Prévert, avec Simone Berriau et Dranem. Mais c'est avec Le MARIAGE DE CHIFFON et DOUCE, tous deux interprétés par Odette Joyeux, qu'Autant-Lara s'affirmera comme un metteur en scène au talent anticonformiste, opposé farouchement à toutes les censures et dénonçant toutes les hypocrisies.
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