Né le 1er juillet 1953 à Arhem, dans les territoires du Nord-Ouest, en Australie, l'aborigène David Gulpilil grandit selon un mode de vie tribal dans un région du Nord-Est du parc national de Kakadu, dont ses ancêtres sont originaires. En 1969, le réalisateur Nicholas Roeg le choisit pour lui confier, dans Walkabout, le rôle du guide qui fait traverser le désert à deux enfants dont le père vient d'être tué. Une œuvre sauvage et magnifique, qui révèle le visage rude de Gulpilil, lequel devient désormais célèbre pour s'évanouir dans la nature et disparaître dans le Bush australien à intervalles réguliers, avant de réapparaître ponctuellement au cinéma. D'abord pour quelques rôles épars dans des séries télé, puis notamment pour Peter Weir, qui en fait un aborigène au cœur d'une société secrète, laquelle annonce un cataclysme météorologique pour un futur proche dans La dernière vague. Un film envoûtant et mystérieux, mais qui ne parvient pas une fois de plus à faire de David Gulpilil une star. Qu'à cela ne tienne : il tient un petit rôle (un aborigène, pour changer) dans L'étoffe des héros, est le comparse de Paul Hogan dans Crocodile Dundee (dont il règle également les chorégraphies aborigènes) et apparaît brièvement dans la partie australienne de Jusqu'au bout du monde de Wim Wenders. Dans Le chemin de la liberté, le comédien incarne aujourd'hui le pisteur Moodoo, chargé de surveiller le camp dans lequel étaient enfermées les trois jeunes fugueuses. Pisteur, une fonction qu'il retrouvera pour The Tracker, le nouveau film de Rolf de Heer dont il tiendra la vedette.
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