Né le 21 juin 1964 en Grande-Bretagne, à Liverpool, David Morrissey n'y fait pas que passer son enfance mais y étudie aussi l'art de jouer au Everyman's Youth Theatre. Logiquement, il débute en 1983 dans un feuilleton "One Summer" où il interprète un marginal qui rêve d'un monde meilleur hors des limites de cette ville. De la fiction à la réalité, il parfait son éducation théâtrale en intégrant pendant deux ans la fameuse Royal Shakespeare Company puis le National Theatre de Londres. En 1988, Peter Greenaway le repère et lui fait faire ses débuts au cinéma dans Drowning by numbers, polar surréaliste et esthétisant, où il est victime d'un trio d'épouses meurtrières. Mais cette collaboration avec une icône du cinéma anglais ne fait pas vraiment décoller sa carrière, puisque durant dix ans, il est bien plus présent à la télévision que sur grand écran, avec quatre films tournés, dont beaucoup d'inédits en France, ainsi Hilary and Jackie, où Emily Watson joue la violoncelliste Jacqueline du Pré. Le public français peut le découvrir dans Fanny et Elvis, comédie romantique avec Kerry Fox, ainsi que dans Some voices, comédie dramatique avec Daniel Craig (appelez-le désormais Bond, James Bond) en schizophrène amoureux. L'année suivante, John Madden, qui l'a déjà dirigé deux fois pour la télévision, le plonge dans le drame romanesque Capitaine Corelli en lui confiant un vrai second rôle, celui de Weber, l'officier nazi chargé de faire main basse en 1941 sur l'île de Céphalonie. Un retour à la case télé, et le voilà, outre une apparition dans Dérapage, récemment sorti, catapulté tête d'affiche de Basic instinct 2, face à Sharon Stone dont il doit analyser le potentiel criminel à coup de répliques freudiennes... et plus car affinités. La gloire est peut-être au tournant, sans compter qu'il vient d'achever The Reaping, thriller horrifique de Stephen Hopkins avec Hilary Swank, en missionnaire dont la foi est mise à rude épreuve.
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