C'est à la télévision, dans "Le petit théâtre de Bouvard", que Didier Bénureau fait ses premières armes de comique. Un personnage au physique de Français moyen, vaguement rondouillard, déplumé et râleur sur les bords, qu'il exporte énormément au cinéma dès le début des années 80, mais aussi à la télévision (près de vingt téléfilms à ce jour) et au théâtre : on a ainsi pu le voir aux côtés de Muriel Robin dans "Donne-moi ton linge, j'fais une machine" au milieu des années 80, et seul sur scène dans "Enfin Bénureau" puis "Bénureau au Splendid" et "Bénureau au Café de la Gare". Caustique, hargneux mais jamais vulgaire, il épingle, à travers ses sketches, les travers nationaux (l'armée, les chansons, les vieux) avec une vraie délectation. Au cinéma, c'est avec le même bonheur qu'il donne vie aux troisièmes ou seconds rôles qu'on lui propose très régulièrement. Ainsi un gynécologue homophobe dans La fète des pères, un gérant d'hôtel qui achète sa femme sur catalogue dans Emmène-moi, un médecin bienveillant dans Quadrille, un palefrenier affublé d'une tache de vin dans Le derrière, un chef de cabinet dans Trafic d'influences, un notaire dans Tout doit disparaître... La liste est longue. En 1999-2000, Didier Bénureau tenait une chronique régulière dans l'émission "Rien à voir" sur France Inter. Il également réalisé son propre court métrage (Zanzibar) en 1999. Dans Grégoire Moulin contre l'humanité, il est le visqueux Jean-François, qui voudrait bien faire ami-ami (ou plus si affinités) avec le pauvre Grégoire... Et on pourra le retrouver sur scène dès la fin du mois de septembre 2001 dans "Pour Moralès", son nouveau spectacle.
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