Née le 22 février 1975, Drew Barrymore est le dernier bourgeon du clan Barrymore (elle est la petite-fille du grand John Barrymore), spécialisé dans la comédie et l'art dramatique depuis près d'un siècle. Avant même d'avoir soufflé sa première bougie, Drew est déjà sous les feux des projecteurs à l'occasion de publicités télévisées. Suit un téléfilm, "Suddenly Love", et, à 5 ans, la gamine tient son premier rôle de cinéma dans Au-delà du réel, celui de la fille de William Hurt. Mais la gloire internationale l'attend un an plus tard grâce à Steven Spielberg (son parrain dans la vie), qui lui confie le rôle de la petite Gertie dans E.T. Drew reçoit de nombreuses récompenses pour l'occasion, mais le succès et la gloire tournent hélas la tête de la jeune fille, qui, quelques années après seulement, plonge dans la drogue et l'alcool. Tout le monde la croit finie alors qu'elle n'a que 13 ans, mais c'est sans compter sur la volonté de fer de Drew.
Celle-ci triomphe de cures de désintoxication draconiennes et revient sur les rails de la comédie via des petits rôles dans des séries B. Beaucoup de séries B, d'ailleurs, mais qui la mènent petit à petit vers des films plus fréquentables, comme Poison Ivy, intéressant petit thriller dont elle tient le rôle principal, celui d'une lolita qui s'incruste dans une famille jusque-là bien tranquille. C'est le western au féminin Belles de l'Ouest qui la remet définitivement en selle, et le grand public est bien obligé de se rendre à l'évidence : la petite fille blonde qui tirlipotait les aliens est devenue une jeune femme pulpeuse plutôt ravissante.
Du coup, tout le monde se l'arrache : elle tient un rôle secondaire dans Batman forever, de Joel Schumacher, puis le haut de l'affiche de Mad Love, premier film américain (et inédit en France) de la réalisatrice anglaise Antonia Bird, et l'un des multiples rôles de la comédie musicale de Woody Allen Tout le monde dit I love you. Elle a également le privilège de faire la “scream queen” au cours de la mémorable scène d'ouverture de Scream. Commercialement, elle décroche le pompon avec Wedding singer, succès surprise aux Etats-Unis dont elle peut s'enorgueillir puisque la mignonne bluette repose entièrement sur ses épaules (à l'époque, son partenaire Adam Sandler n'est pas encore la star aux vingt millions de dollars par film). Hormis un second rôle de charme dans Best men et la voix d'Akima perdue dans l'univers de Titan, Drew occupe désormais le haut de l'affiche, qu'elle soit Cendrillon évidemment chaussée de pantoufles de vair dans A tout jamais, ou l'une des héroïnes de Charlie et ses drôles de dames, dont elle est également la productrice. Elle produit également l'OVNI Donnie Darko (dans lequel elle tient aussi un rôle) où un adolescent voit autour de lui le monde subir quelques assauts surnaturels, puis tient, dans Ecarts de conduite, le rôle d'une jeune fille qu'une union contrainte va dans un premier temps faire renoncer à tous ses rêves. On oublie vite un petit rôle dans va te faire voir Freddy, le film de celui qui fut son mari pour quelques mois, Tom Green, et la voilà qui participe aujourd'hui au premier film de George Clooney en tant que réalisateur Confessions d'un homme dangereux, où Sam Rockwell, qu'elle avait déjà croisé dans Charlie et ses drôles de dames, incarne un homme à la double vie, la fois créateur de programmes télé et tueur pour la CIA...
Drew reprendra ensuite du service pour le second volet des aventures des drôles de dames pour Charlie's Angels 2 : Full Throttle, avant de rejoindre Danny De Vito qui réalise Duplex, comédie criminelle et très cynique où un jeune couple (Drew Barrymore et Ben Stiller) doit liquider une vieille dame en apparence inoffensive pour accéder à l'appartement de leur rêve... Dernier projet pour l'instant : elle tourne actuellement 50 First Kisses de Peter Segal, une comédie romantique pour laquelle elle retrouvera Adam Sandler et dans laquelle elle perd l'usage de sa mémoire immédiate. Pas évident pour se souvenir de ses textes...
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