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Réalisateur, Acteur

Biographie

  Etienne CHATILLIEZ


Né en 1952, Etienne Chatiliez est l'un des plus célèbres fils de pub que le milieu ait engendré. On se souvient de ses spots devenus cultes pour les chaussures Eram, ou, plus récemment, et dans un autre registre, de sa percutante contribution à la campagne contre la drogue avec son court "La famille médicament". En 1987, il saute le pas du long métrage avec La vie est un long fleuve tranquille, dont il avait co-écrit le scénario avec Florence Quentin, rencontrée chez CLM, une agence de publicité qui leur avait justement commandé la saga Eram. Un premier long qui impose d'emblée la patte Chatiliez : satire mordante, dialogues au cordeau (“Lundi, c'est ravioli”), distribution inspirée qui fait la pert belle aux tronches et aux seconds rôles, dont Catherine Jacob, révélée en Marie-Thérèse, la bonne "libertine", et Hélène Vincent en dame Le Quesnoy. Résultat : le match entre les Groseille, tribu entassée dans un HLM et les Le Quesnoy, cathos coincés, emporte les faveurs du public, de la critique et des professionnels de la profession (César 1989 du Meilleur scénario et de la Meilleure première œuvre). Trois ans plus tard, Chatiliez, toujours épaulé par la scénariste Florence Quentin et son producteur Charles Gassot, pousse le bouchon encore plus loin avec la monstresse Tatie Danielle, un cauchemar de vieille dame indigne qui fait vivre un enfer à ses neveux neuneus et martyrise sa garde-malade, laquelle s'avère finalement plus coriace que l'octogénaire revêche. Le tandem Tsilla Chelton/Isabelle Nanty est impayable, mais cette fois, le cocktail à base d'humour corrosif et de méchanceté provocatrice fait grincer certaines dents. Le bonheur est dans le pré, cinq ans plus tard, sera à cet égard nettement moins virulent et touchera par conséquent un public plus large, même si le cinéaste ne se départit pas d'une verve comique et d'une amoralité bien sentie, avec cette histoire d'un chef d'entreprise qui abandonne femme et employés pour refaire sa vie dans le Gers. Une fois encore, la distribution fait des étincelles (Carmen Maura en éléveuse de canards, Eddy Mitchell en bon copain macho, Sabine Azéma en épouse délaissée et hystérique) et le cinéaste décroche sa première nomination au César du Meilleur réalisateur, en plus de celle du Meilleur film de l'année 1996. Tournant peu mais bien, Etienne Chatiliez sait se faire désirer : après six ans de silence (et un rôle, son premier, dans la comédie canine Doggy bag), il revient à la mise en scène de cinéma en 2001 avec Tanguy, saisissant l'air du temps en s'emparant d'un sujet de société (les ados qui s'accrochent de plus en plus tard au nid familial), qu'il métamorphose en comédie grinçante et jusqu'au-boutiste. Un retour en fanfare qui ne passera pas inaperçu ! Aujourd'hui, c'est La confiance règne, autre bonne rasade d'acide, versée cette fois-ci sur le petit monde des maîtres et de leurs servants qui leur font les poches, à l'image de Cécile de France et Vincent Lindon, agissant avec une beauferie de haut vol. C'est le mot.

Filmographie

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