Né en 1950 à Tartas, dans les Landes, François Dupeyron réalise, entre 1978 et 1987, de nombreux documentaires ainsi que neuf courts métrages, parmi lesquels La dragonne (Grand Prix au Festival de Clermont-Ferrand, 1982), La nuit du hibou (César 1985) et Lamento (Grand Prix au Festival de Clermont-Ferrand, 1989). Son premier long, Drôle d'endroit pour une rencontre, tourné en 1988, réunissait rien moins que Catherine Deneuve et Gérard Depardieu, pour une histoire insolite, sorte de ballade nocturne réunissant deux inconnus sur une aire d'autoroute. Avec Un cœur qui bat, Dupeyron reste dans la romance décalée, cette fois avec deux acteurs moins connus (dont son épouse, la chef-monteuse Dominique Faysse), dans le rôle de deux amants d'une quarantaine d'années, qui se rencontrent dans le métro et sont brûlés par les feux d'une passion impossible. Avec La machine, en 1994, le réalisateur adapte un roman fantastique de René Belletto et retrouve Depardieu pour une sombre histoire de dépossession de l'esprit d'un homme par un autre. Déroutant, une fois de plus. Et un semi-échec commercial, une fois de plus : pendant les quelques années qui vont suivre, il va coécrire Le fils préféré avec Nicole Garcia, et Un pont entre deux rives, avec Gérard Depardieu.Retour à la réalisation en 1999 avec C'est quoi la vie ?, François Dupeyron explore un microcosme familial dans le monde paysan en déclin. C'est l'occasion d'un portrait de trois générations d'hommes, entre tradition et aspiration à la modernité. Plongeant encore plus loin dans les racines de la france contemporaine, il réalise aujourd'hui, avec La chambre des officiers (adapté du roman homonyme de Marc Dugain), son cinquième film, situé au cœur de la Première Guerre mondiale.
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