Né en 1949 à Boulogne-Billancourt, Gérard Lanvin arrête les études à 17 ans pour se lancer dans une succession de petits métiers, une époque à laquelle il frôle la marginalité. Il rencontre un peu par hasard les membres du Splendid et intègre d'abord la bande comme homme à tout faire : machiniste, régisseur, éclairagiste. Et puis on le fait monter sur les planches, où il trouve rapidement un ton de jeune type viril et pas commode. Coluche se prend d'affection pour lui et lui offre son premier rôle au cinéma dans Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine. Mais c'est avec Bertrand Tavernier (Une semaine de vacances) et Jacques Bral (Extérieur nuit) que la popularité de Gérard Lanvin prendra réellement forme. Un popularité qui ne retombera jamais, en faisant l'un des acteurs les plus demandés de la décennie 80, apparaissant principalement dans des polars ou des films d'action. Physique viril, regard ténébreux, présence rugueuse et complexe, on le retrouve aussi bien dans des comédies d'action comme Les spécialistes que dans des films psychologiques tordus commeUne étrange affaire. Ne tournant jamais plus qu'il ne faut, on le voit à peu près une fois par an sur les écrans, choisissant chacun de ses rôles avec soin. Abonné à la famille Lelouch le temps de deux films (il est Jésus dans La belle histoire), on retiendra surtout son rôle dans Le fils préféré, où il incarnait un des trois frères du film, aux côté de Jean-Marc Barr et Bernard Giraudeau. Cosmonaute en pleine crise conjugale avec sa femme Victoria Abril dans La femme du cosmonaute, amant de Charlotte Gainsbourg dans le drame romantique méditérranéen Passionnément, Lanvin était récemment un spécialiste des nuits parisiennes dans le sombre Les morsures de l'aube, avant de retrouver les aléas du duo qui tue dans Le boulet, pour lequel il fait donc équipe avec Benoît Poelvoorde, qui va bien entendu s'acherner à lui pourrir la vie ! Autre comédie avec le délire footballistique Trois zéros, dans lequel le comédien incarne un entraîneur plus ou moins net déniché à Rio de Janeiro...
|