A 17 ans, Gérard Oury rêve d'une carrière d'acteur. Après avoir suivi les cours de René Simon, il intègre le Conservatoire aux côtés de Bernard Blier et François Périer. Trois ans plus tard, il monte sur scène avec la pièce Britannicus mais doit bientôt fuir le régime de Vichy et immigrer en Suisse. Revenu en France en 1945, il continue son activité au théâtre tout en abordant quelques seconds rôles au cinéma (dans Antoine et Antoinette en 1948, Les Héros sont fatigués en 1955, La Meilleure Part en 1956). Fatigué de ces petits rôles, il décide de passer à la réalisation en 1959 avec La Main chaude. Gérard Oury rencontre le succès en 1961 avec Le Crime ne paie pas qui réunit un casting d'exception, et entre autre Louis De Funès, qui lui conseille de se diriger vers ce qui deviendra son genre de prédilection : la comédie. Le réalisateur suit cette suggestion et tourne Le Corniaud en 1964. Pari gagnant : 12 millions de spectateurs viennent acclamer le tandem Bourvil ? Louis De Funès. Fort de ce succès, Oury reste dans la veine de la comédie populaire avec La Grande Vadrouille en 1966 (17 millions de spectateurs, soit le troisième film le plus vu de l'histoire du cinéma français), Le Cerveau en 1968, La Folie des grandeurs en 1971 ou encore Les Aventures de Rabbi Jacob en 1973, puis en 1982 avec L' As des As, où il exploite la fibre comique de Jean-Paul Belmondo. Ces films sont plébicités par le public. Pour l'écriture des scénarios, il bénéficie de l'aide et de la complicité de sa fille, Danièle Thompson (fille qui fut le fruit de son union avec l'actrice Jacqueline Roman). Ses deux collaborations avec Pierre Richard (La Carapate en 1978 puis Le Coup du parapluie en 1980) voguent sur le succès de ses précédents films, tout en accusant une légère perte de vitesse au box-office. Il continue d'appliquer son humour burlesque dans ses films suivants (La Vengeance du serpent à plumes, Vanille fraise, La Soif de l'or) mais le public n'est plus au rendez-vous. En 1993, le cinéaste reçoit le César d'Honneur. Depuis, il se fait rare et n'a tourné que deux films : Fantome avec chauffeur en 1995, où il réactualise le duo d'acteurs, en confiant à Philippe Noiret et à Gérard Jugnot les rôles principaux, puis Le Schpountz en 1999, dans lequel il aborde les sujets du racisme et de l'intolérance.
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