Fille d'un directeur d'Air France, Hélène Fillières grandit entre l'Europe, le Brésil et les Etats-Unis. Sa soeur aînée Sophie, future cinéaste, la fait jouer, adolescente, dans ses premiers travaux. Après le court-métrage Les Sirènes de Bonitzer (avec qui elle tournera Encore), la cadette apparait en 1991 dans le film de fin d'études de sa soeur, Des filles et des chiens, aux côtés d'une autre débutante, Sandrine Kiberlain. Mais elle se lance ensuite dans des études d'anglais -elle signera d'ailleurs plus tard des traductions d'ouvrages de Dorothy Parker.
Dans les années 90, celle qui travailla brièvement comme mannequin promène sa silhouette élancée chez Doillon, Klapisch ou Danièle Thompson. Mais c'est encore grâce aux films de sa soeur qu'Hélène Fillières prend le métier d'actrice au sérieux : après un second rôle dans Grande petite en 1994, elle incarne en 2000 l'extravagante héroïne de Aïe, déployant dans cette comédie loufoque un charme et une fantaisie non dénués de mystère.
S'imposant comme l'un des nouveaux visages les plus singuliers du cinéma français, Hélène Fillières, très sollicitée par les réalisatrices, campe une adorable râleuse dans Reines d'un jour de Vernoux en 2001, puis la fille de Catherine Deneuve (un de ses modèles) dans Au plus près du paradis de Tonie Marshall, sa cinéaste-fétiche, en 2002. L'année suivante, elle chante en compagnie de Mathieu Amalric dans Un homme, un vrai, radiographie du couple signée des frères Larrieu. Souvent à l'affiche de premiers films, de Bord de mer (2002) à De particulier à particulier, elle fait en 2006 ses débuts de réalisatrice avec le court métrage Mademoiselle Y, une réflexion sur le métier d'actrice.
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