Né le 18 mars 1890 à Paris, le petit Henri, fils de Joseph-Auguste Decoin, paralysé et sans travail, et d'Anaïs, femme de ménage pour subvenir aux besoins de ses cinq enfants, travailla très tôt livreur de lait, gratteur de peaux chez un fourreur, s'instruisit comme il put et s'adonna, avec passion, à la pratique des sports : il fut recordman de France de natation, international de water-polo et même sélectionné olympique. Mobilisé en 1914, il apprit à piloter les avions, fit partie de l'escadrille des Cigognes et fut décoré : Légion d'honneur et Croix de guerre.C'est alors qu'il était soldat que Decoin se mit à écrire des nouvelles. Démobilisé, il devient journaliste sportif, à " L'Auto ", " L'Intransigeant ", puis à " Paris-Soir". Son roman " Quinze Rounds " obtint en 1926 le Grand Prix de la littérature sportive. Il écrit également pour le théâtre; sa première femme, Blanche Montel, est actrice.Des scénarios sportifs lui permirent de débuter au cinéma dès 1925 : LE P'TIT PARIGOT (René Le Somptier) est situé dans le monde du football LE ROI DE LA PÉDALE (Maurice Champreux) dans celui du cyclisme. Après avoir été assistant, Decoin signe son premier film en 1931, un court-métrage, A BAS LES HOMMES, interprété par Jim Gerald.C'est avec D. Darrieux, qu'il avait épousé en août 1935, que Decoin connut ses plus grands succès, BATTEMENT DE CŒUR, PREMIER RENDEZ-VOUS ou LA VÉRITÉ SUR BÉBÉ DONGE.Mort à Paris le 5 juillet 1969, H. Decoin " avait accompli, à la française, la vie d'un " director " américain dont il possédait le brillant et le brio et quelques nuances plus irisées d'une mélancolie qui transparaît dans ses meilleurs films, la vie qui tourne mal, la jeunesse qui palpite et s'envole... (R. Chirat, " Anthologie du cinéma ", n¼ 85.)
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