Danny Balint est le premier long métrage co-écrit, co-financé (à hauteur de cinq cents mille dollars) et réalisé par Henry Bean, qui a jusque-là fait ses armes en tant que scénariste. Coup de maître justement récompensé cette année par le Grand Prix du Festival International du film de Sundance. Il livre en 1983 le script de Running Brave, qui relate l'histoire incroyable mais vraie de Billy Mills, un athlète sorti de nulle part qui remporta l'épreuve du 10.000 mètres aux J.O. de Tokyo. Bean collabore ensuite, en 1984, au scénario de Golden eighties, une comédie musicale franco-belge de Chantal Akerman qui se déroule dans un salon de coiffure, avant de pondre comme un grand celui de Dernière limite, un polar de Bill Duke, et surtout d'Affaires privées, un thriller qui sort de la marge en opposant Andy Garcia à Richard Gere, le flic intègre face au pourri. Il est aussi à l'origine de retouches (non créditées évidemment) apportées aux trames de L'enjeu, signé Barbet Schroeder (encore un bon petit polar tordu), du cyberflop Johnny Mnemonic et du très efficacement paranoïaque Ennemi d'Etat. Henry Bean a également fait quelques apparitions devant la caméra, dans Venus Rising, tourné par sa femme Leora Barish en 1995, dans Un divan à New York (de... Chantal Akerman) et dans son propre film, dans la peau de Manzini, un homme d'affaires juif dans la ligne de mire de Danny. Récemment, il a travaillé avec son épouse sur le scénario de Basic Instinct 2 : pour rien, puisque le projet vient d'être définitivement rangé dans les placards !
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