Fils de Robert Dorfmann, un des producteurs les plus célèbres du cinéma français (Jeux interdits, La grande vadrouille, Touchez pas au grisbi, L'aveu), Jacques Dorfmann, né à Toulouse en 1945, développe rapidement, dans un tel environnement, une véritable passion pour le 7e Art. Il travaille dans un premier temps avec son père au sein des productions Coronan en tant que producteur délégué, puis rachète la société Belstar et dévient producteur à part entière. Il entame sa carrière avec deux chefs-d'œuvre de Jean-Pierre Melville, L'armée des ombres et Le cercle rouge, au début des années 70. Sa carrière l'amènera à produire au total plus de trente films, parmi lesquels Les seins de glace de Georges Lautner, Sept morts sur ordonnance de Jacques Rouffio ou La guerre du feu de Jean-Jacques Annaud. En 1987, fort de cette expérience, Jacques Dorfmann décide de passer à la réalisation avec Le palanquin des larmes, une fresque sur fond de Chine des années 50, d'après le best-seller de Chow Ching Lie. Toujours partant pour des projets complexes et d'envergure, il s'attèle en 1992 à Agaguk, l'histoire d'un jeune Inuit révolté contre la loi des hommes blancs. En dépit d'un casting prestigieux (Lou Diamond Phillips, Donald Sutherland, Jennifer Tilly), le film ne parvient pas à drainer un très large public, ralentissant les projets du producteur-réalisateur qui revient néanmoins en force aujourd'hui avec une nouvelle fresque, en gestation depuis de nombreuses années, celle du héros gaulois Vercingétorix.
|