Né Serge Benguigui en 1943, Jean Benguigui débute sa carrière de comédien à l'orée des années 70 avec Patrice Chéreau, sous la direction duquel il créera cinq spectacles au total. Au théâtre, il travaillera également avec Marcel Maréchal, Jean-Pierre Vincent, Denis Besson, Klaus Grüber ou Daniel Emilfork, dans une trentaine de spectacles entre 1970 et la fin des années 90. Petit bonhomme très brun qui s'arrondira et se dégarnira avec les années, teigneux souvent, rigolard parfois, il s'illustre également dans des one-man-shows comiques ("C'est pas moi qui ai commencé", "Jean Benguigui sentimental", "Quelle chaleur !" au Théâtre du Splendid) et apparaît de manière très régulière à la télévision, avec un rôle récurrent dans la série "Imogène", des apparitions dans "Navarro", "Julie Lescaut"... Au cinéma, après des rôles remarqués de truands dans Buffet froid et surtout La dérobade, où il se montrait particulièrement violent, Jean Benguigui aborde les années 80 sous l'angle pied noir, où il compose des personnages généralement savoureux dans les films d'Alexandre Arcady comme Le grand pardon ou Le grand carnaval, tient des rôles secondaires dans des films de Francis Veber ou Jean-Pierre Mocky, apparaît de manière plus substantielle dans le Dr. M de Chabrol, compose un hallucinant gay choucrouté en peignoir satiné dans Ma vie est un enfer deJosiane Balasko, et incarnait récemment un mafieux sanguinaire – et forcément pathétique – dans la comédieBingo ! Second rôle fort en gueule, gouailleur et ironique, sa composition de commerçant du Sentier dans Merci mon chien lui permet aujourd'hui de monter jusqu'en haut de l'affiche. Ce n'est que justice !
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