Né en 1949, Jean-Pierre Limosin découvre la réalisation au cinéma à l'orée des années 80 par l'entremise de l'ex-critique de cinéma Alain Bergala. Ensemble, ils réalisent Faux fuyants, chronique acide de la vie d'une chanteuse de rock. Seul aux commandes, Limosin entame à partir de ce film une longue filmographie principalement dévouée au documentaire, et ponctuée de rares retours à la fiction. C'est pourtant le cas en 1986 avec Gardien de la nuit, un drame qui met en vedette Jean-Philippe Ecoffey. Deuxième film deux ans plus tard, L'autre nuit, drame psychologique où deux adolescents (incarnés par Julie Delpy et Luc Thuillier) essayent de retrouver le chauffard qui a tué leurs parents. Intimistes, ces deux films seront des échecs commerciaux qui poussent Limosin à revenir durablement vers la télévision, pour laquelle il va réaliser, pendant dix ans, un grand nombre de documentaires, plus particulièrement des portraits de cinéastes dans la série "Cinéma, de notre temps". On remarque beaucoup ses portraits de Alain Cavalier en 1996 et de Abbas Kiarostami en 1998. 1998, c'est aussi l'année où il revient à la fiction va un film entièrement tourné au Japon, Tokyo eyes, fascinant parcours d'un serial-killer, porté par un regard aigu sur la modernité et les technologies nouvelles. Une sorte de résurrection pour Limosin, dont le film est présenté avec succès dans la sélection Un certain regard au Festival de Cannes. Quatre ans plus tard, le regard intellectuel du réalisateur sur la technologie et la jeunesse est à nouveau au rendez-vous pour Novo, portrait d'un amnésique confronté à l'amour que lui porte une jeune femme.
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