Fille du philosophe Etienne Balibar, Jeanne Balibar, née le 13 avril 1968, n'a pas à rougir de sa filiation : diplômée de l'Ecole Normale, puis master à l'université de Cambridge, la jeune femme à la tête bien faite suit en parallèle des cours de comédie au Cours Florent. Six mois après son entrée au Conservatoire, elle est choisie par le metteur en scène Jacques Lassalle pour jouer "Don Juan" au Festival d'Avignon. Elle entre dans la foulée à la Comédie-Française, où elle restera jusqu'en 1997 et y joue dans "Monsieur Bob'le", "Le square" et "Les bonnes". Entre-temps, la jeune comédienne effectue ses débuts au cinéma dès le début des années 90 en tenant un tout petit rôle dans La sentinelle d'Arnaud Desplechin, qui lui confiera un rôle plus important pour Comment je me suis disputé.... Suivent quelques films confidentiels, voire restés dans les tiroirs des distributeurs (Un dimanche à Paris), avant la révélation, en 1997, via J'ai horreur de l'amour, dont elle tient le rôle principal. Celui d'une jeune femme médecin en proie, notamment, aux harcèlements d'un jeune malade du sida. Un jeu en décalage complet avec celui de ses consœurs, une présence à la fois éthérée et intello, et une actrice très intriguante que l'on retrouve avec un rare bonheur dans Dieu seul me voit, où elle incarne une jeune réalisatrice très parisienne et très intellectuelle... Epouse à la ville de Mathieu Amalric, Jeanne Balibar a tourné avec celui-ci Trois ponts sur la rivière et Fin août, début septembre, et tenait le rôle principal de son premier film en tant que réalisateur, Mange ta soupe. Elle achève d'ailleurs actuellement le tournage du deuxième, Le stade de Wimbledon. Outre Sade, où elle apparaît sous les traits d'une comédienne à la cuisse facile, on retrouvera Jeanne Balibar dans le prochain film de Jeanne Labrune, Ça ira mieux demain, ainsi que dans Fils de deux mères, de Raoul Ruiz, où elle se déchire avec Isabelle Huppert pour la garde d'un enfant.
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