José Giovanni, passionné de montagne, s'engage dans le mouvement "Jeunesse et montagne" et y reste en qualité de guide de 1942 à 1944. Durant cette période, il participe à des actions de résistance puis se retrouve en prison après la libération. Condamné à mort, grâcié et réhabilité grâce à l'obstination de son père, José Giovanni est un homme libre à l'âge de trente-trois ans.
Il débute sa carrière en tant qu'écrivain avec Le Trou. En 1959, Jacques Becker, séduit, décide d'adapter le roman sur grand écran : ainsi naît Le Trou, dont José Giovanni est conseiller technique et dialoguiste. C'est le début d'une triple carrière où il est à la fois écrivain et scénariste-dialoguiste pour Claude Sautet (Classe tous risques, 1960), Jean Becker (Un nommé La Rocca, 1961), Robert Enrico (Les Grandes gueules, 1965), Jean-Pierre Melville (Le Deuxième souffle, 1966) ou encore Henri Verneuil (Le Clan des Siciliens, 1969).
Au milieu des années 60, il se lance lui-même dans la réalisation. Confirmant son penchant pour le "film noir", il tourne avec les plus grands : Lino Ventura (Le Rapace, 1968 ; Le Ruffian, 1983), Claudia Cardinale et Jean-Paul Belmondo (La Scoumoune, 1972) et surtout Alain Delon (Deux hommes dans la ville, 1973 ; Le Gitan, 1974 ; Comme un boomerang, 1976).
En 1988, José Giovanni, qui alterne désormais cinéma et télévision, réalise Mon ami le traïtre, qu'il co-écrit avec Alphonse Boudard. S'ensuit alors une longue parenthèse de douze ans durant laquelle il se consacre surtout à l'écriture. En 2000, il revient derrière la caméra en signant Mon père, il m'a sauvé la vie, adapté de son livre autobiographique Il avait dans le coeur des jardins introuvables.
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