Kate Beckinsale est anglaise. Si, si, et elle est même née à Londres le 26 juillet 1973. Sa mère, Judy Loe, est comédienne, tout comme son père, Richard Beckinsale (décédé en 1979), avant tout célèbre outre-Manche pour nombre de premiers rôles dans des séries télé. Jeune élève douée (elle remporte plusieurs concours de poésie et de nouvelles), Kate passe une adolescence agitée et, à l'âge des choix de vie, se tourne, comme ses géniteurs, vers la comédie. Un peu de théâtre à l'école, un minuscule rôle dans la série "Devices and Desires" en 1991, un autre plus important dans un téléfilm d'époque intitulé "Once Again in the Wind", où elle jouait la fille de Judy Davis. Elle se fait alors souffler le rôle de Wuthering Heights par une certaine Juliette Binoche, et décide de poursuivre vaillamment ses études à l'Université d'Oxford – dont elle ressortira diplômée en littérature russe et française. Kate profite de son séjour en université pour jouer dans la troupe de théâtre locale, mais continue de courir les castings et se retrouve un an plus tard dans son premier film pour le cinéma, Beaucoup de bruit pour rien, épatante adaptation de Shakespeare par le surdoué Kenneth Branagh. Toujours à Oxford, elle parvient à trouver le temps de donner la réplique à Christian Bale dans le drame moyenâgeux Le prince de Jutland, filmé au Danemark, et, un an plus tard, elle file à Barcelone pour Uncovered, un obscur thriller signé Jim McBride.Sa troisième année universitaire, Kate la passe à Paris, où elle s'immerge dans la culture française et en profite pour trouver son premier rôle en vedette, l'adorable comédie romantique Marie-Louise ou la permission, tournée entièrement de nuit dans les rues de la capitale, avec un petit jeune dans son tout premier rôle : Bruno Putzulu. Puis c'est le retour en Angleterre, avec, à la clé, un peu de télé avec les téléfilms "Cold Comfort Farm" et "Emma" (d'après Jane Austen et dont elle tient le rôle-titre), et surtout beaucoup de théâtre, notamment "La mouette" de Tcheckhov. Refusant des myriades de scénarios sans intérêt (sauf Haunted, un film d'horreur mâtiné de love-story avec John Gielgud et Aidan Quinn), elle porte finalement son choix sur une comédie bariolée centrée autour de deux orphelins décidés à prendre leur revanche sur leur vie : bon choix, puisque Shooting fish sera un joli petit succès dans le monde entier. Pétillante, drôle et pleine de charme, Kate Beckinsale n'est pas le moindre atout de cette comédie survoltée qui ne passe pas inaperçue outre-Atlantique : la comédienne fait d'ailleurs bientôt ses bagages pour les Etats-Unis afin d'aller y tourner, sous la direction du très indépendant Whit Stillman, la chronique 70's Les derniers jours du disco. Elle enchaîne avec Bangkok aller simple, un drame où deux jeunes Américaines (l'autre étant jouée par Claire Danes) se retrouvent dans les prisons thaïlandaises suite à la découverte de drogue dans leurs bagages. Retour à Londres pour du théâtre, un premier bébé (prénommée Lily) et un rôle dans le calamiteux drame encostumé La coupe d'or de James Ivory. Et puis voilà bientôt Kate catapultée au sommet du casting d'un des films les plus argentés de 2000, Pearl Harbor, dans lequel elle joue une jeune infirmière prise dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale et qui tombe amoureuse d'un vaillant pilote incarné par le palpitant Ben Affleck. Totalement in love de John Cusack dans le mélo romantique Un amour à New York, on retrouve alors Kate Beckinsale dans le deuxième film de Lisa Cholodenko, Laurel Canyon, une comédie dramatique avec Frances McDormand et Christian Bale dans les rôles principaux. La jeune comédienne s'engage ensuite dans une guerre fantastico-fantastique entre vampires et Loups-garous avec Underworld, après avoir achevé le tournage de Tiptoes, où elle incarne la petite amie enceinte de Matthew McConaughey, lui-même frère d'un nain interprété par Gary Oldman. Et c'est ainsi que le fait d'aller en Europe de l'Est pour tourner des films sur les monstres est devenu une marque de fabrique pour la jeune Anglaise. En effet, elle apparaît aujourd'hui dans Van Helsing, une épopée fantastique signée Stephen Sommers, dans laquelle elle croisera la destinée de Hugh Jackman dans la peau d'un chasseur de monstres venant en Europe de l'Est pour combattre Dracula, le Loup-garou et Frankenstein. Et ce n'est pas tout, car on parle déjà d'un second Underworld 2… Voilà une carrière qui ne manque pas de mordant. A part les bestioles, Kate Beckinsale fera partie du casting de The Aviator, dans lequel elle tiendra rien de moins que le rôle d'Ava Gardner (tandis que Cate Blanchett deviendra Katharine Hepburn). Après les vampires, voici donc les vamps…
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