Corse de cœur mais née à Pont-Audemer, en Normandie, le 11 mai 1978, où elle a grandi une partie de son adolescence, la belle plante qu'est Lætitia Casta est repérée, en 1993, sur une plage corse par un chercheur de beautés. Elle devient mannequin alors qu'elle a tout juste 15 ans. Premier contrat : les jeans Guess, puis les parfums Victoria's Secrets qui, de fil en aiguille, Lætitia devient la top-model la plus courtisée de la planète. A ce jour, on dénombre à son effigie à peu près cent couvertures des plus grands magazines de mode du monde entier, un contrat mirobolant avec L'Oréal (celle qui le vaut bien, c'est elle), l'image récurrente des Galeries Lafayette, des défilés avec les couturiers les plus célèbres, un bébé avec le photographe Stéphane Sednaoui et, depuis peu, une carrière de comédienne naissante. Lætitia prête ainsi ses traits à la belle et pulpeuse Falbala dans Astérix et Obélix contre César, avant de devenir l'héroïne télévisuelle de l'adaptation du romande Régine Deforges, "La bicyclette bleue". Mais c'est sans nul doute son incarnation de Thérèse, petite parvenue vivant au crochet de riches bourgeois, dans Les âmes fortes de Raoul Ruiz, qui permet à la jeune femme de gagner ses premiers vrais galons d'actrice : une œuvre austère, un rôle anti-glamour au possible et une présentation en clôture du dernier Festival de Cannes font le reste. Si l'on attend toujours son film espagnol, Gitano, tourné sur fond de flamenco, la revoici déjà en prostituée triste dans Rue des plaisirs de Patrice Leconte. Un rôle pour lequel celle que l'on surnomme “la Casta” a pu jouer de son extrême sensualité et de ses airs de lolita boudeuse. C'est maintenant une évidence : sa carrière d'actrice ne fait que commencer...
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