Né en Ukraine, en plein coeur de l'ex-URSS, Mark Ivanir migre en Israël alors qu'il n'a que 4 ans, en 1972. Là-bas, après ses études, il effectue son service militaire obligatoire dans les troupes israéliennes. Après un parcours brillant, il refuse pourtant plusieurs offres d'emplois de la part des services secrets, abandonne ses projets d'études de médecine pour se consacrer à ses rêves de comédien.
Ivanir choisit alors de passer quelques années sur les routes, en Europe, fréquentant un cirque parisien, jouant dans la rue, avant de revenir en Israël pour intégrer la troupe du "Gesher Theater" qui connaît un large succès, bien au-delàa des frontières du pays. Sa carrière prend alors une autre dimension : caster par Spielberg pour interpréter un des nombreux seconds rôles de la fresque La liste de Schindler (1994), il enchaîne quelques petits rôles (The man who cried) qui l'incite à tenter sa chance à Hollywood.
Ex-agent des services secrets, Ivanir se voit d'abord proposer des rôles d'action, exploitant son expérience militaire et son physique sec mais puissant dans des partitions de série B. Il obtient un peu plus de réussite dès lors qu'il intègre le petit écran, participant à des séries TV prestigieuses comme "New York Police Blues", "Boomtown", "24 Heures Chrono" ou "Les Experts".
Au début des années 2000, ses talents de comédien sont récompensés puisqu'il sort des héros d'action pour intégrer un cinéma plus ambitieux où l'attendent des rôles plus complexes : Raisons d'Etat de Robert De Niro, puis la comédie Max la Menace lui permettent de déployer une palette de jeu un peu plus large que celle démontrée jusqu'alors.
Le changement le plus radical intervient en 2010, année ou Ivanir interprète deux rôles intimistes, forts, dans deux films indépendants du système des studios. Il est d'abord un DRH en plein voyage initiatique dans Le Voyage du Directeur des Ressources Humaines, puis le père rigoureux d'un jeune juif new-yorkais pris dans un trafic de drogue à l'affiche de Jewish Connection.
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