Né le 29 mars 1961 à Blackburn en Angleterre, Michael Winterbottom a étudié les lettres à l’université d’Oxford avant de se plonger dans l’étude du cinéma à Bristol et Londres. Il commence sa carrière à la télévision comme monteur, puis comme réalisateur de documentaires et de téléfilms. Le succès de l'un d'eux, “Family”, est tel, qu'il fonde avec Andrew Eaton sa propre société de production, Revolution Film, en 1994. Il réalise l'année suivante son premier long métrage, Butterfly Kiss, que son interprète Saskia Reeves qualifie elle-même de “Thelma et Louise sous acide”. Confirmant son intérêt pour les drames passionnels, il porte en 1996, son roman préféré à l'écran, Jude ou l’histoire d’un jeune homme intelligent et naïf qui rêve d’entrer à l’université. Boulimique de travail, Michael Winterbottom met en scène trois films en l'espace d'un an : I Want You (1998), un drame avec Rachel Weisz en tête d’affiche, With or without you (1999), une romance ou une femme est partagée entre son mari, avec qui elle ne parvient pas à avoir d’enfant et son ancien correspondant, et Wonderland, portrait intime d’une famille du sud de Londres (1999). On doit également à ce prolifique touche-à-tout, un film de guerre (Welcome to Sarajevo, 1997), un western (Rédemption, 2001), une plongée dans les années new wave (24 hour party people), ou encore le torride et très rock'n'roll 9 songs. Une telle activité ne pouvant rester longtemps sans récompense, le cinéaste britannique remporte en 2003 l'Ours d'or au festival de Berlin, pour In this world. Aujourd’hui, avec The Road to Guantanamo c’est un poignant témoignage que nous offre le cinéaste puisqu’il retrace en images le destin fatidique de quatre jeunes partis en vacances au Pakistan et injustement incarcérés à Guantanamo pendant deux ans et demi, pour cause de terrorisme…
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