Progéniture bénie des Dieux du célèbre auteur Arthur Miller et de la photographe Inge Morath, Rebecca Augusta Miller voit le jour le 15 septembre 1962 à Roxbury dans le Connecticut. Se prédestinant dans un premier temps à la peinture, la jeune Rebecca s’établit, après des études de peinture à l’Université de Yale, à New York où elle expose ses œuvres chez Leo Castelli et à la galerie Victoria Munroe. Elle entame alors une brève carrière d’actrice, dans des films comme A propos d’Henry de Mike Nichols, Jeux d’adultes d’Alan J. Pakula ou encore Mrs. Parker et le cercle vicieux d’Alan Rudolph. Mais bon sang ne saurait mentir et en 1991, Rebecca écrit et réalise le court métrage Florence, au vu duquel le Cincinnati Ensemble Theater l’invite à mettre en scène une reprise de la pièce de son père, Arthur Miller, “After the Fall”. Décidément attirée par le 7e art, elle écrit et réalise en 1995, son premier long métrage, Angela, qui remporte trois prix au Festival de Sundance : Gotham Award, Filmmakers Trophy et prix de la Meilleure photo, attribué à Ellen Kuras. L’IFP/NY décerne à la réalisatrice son Open Palm Award. Fort de ce premier succès, elle n’attend pas moins de sept ans avant de mettre en œuvre son deuxième long métrage, Personal Velocity, regroupant trois histoires, chacune inspirée d’une nouvelle de son premier recueil publié sous le même titre en 2001. Le film, interprété par Kyra Sedgwick, Parker Posey et Fairuza Balk, remporte le Grand Prix du Jury au Festival de Sundance 2002 et rapporte le prix de la Meilleure photo à Ellen Kuras. Distribué avec succès sous la bannière d’United Artists, il reçut en outre le John Cassavetes Award aux Independent Spirit Awards 2003. Faisant tout feu de sa plume, Rebecca Miller a adapté récemment pour John Madden la pièce de John Aubern “Proof”, lauréate du Prix Pulitzer, dont les rôles principaux seront tenus à l’écran par Gwyneth Paltrow et Anthony Hopkins, mais c’est pour son troisième long métrage, The Ballad of Jack & Rose, sur l’évolution des relations entre un père et sa fille vivant quasi reclus sur une île isolée, que la réalisatrice revient aujourd’hui derrière la caméra. L’occasion, également, pour cette mère de famille de faire jouer sa super star de mari, Daniel Day-Lewis.
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