Né le 15 mars 1959 à Riihimäki en Finlande (il deviendra par la suite citoyen américain), Renny Harlin se lance dans la production en créant sa propre société alors qu'il n'est encore qu'étudiant en cinéma à l'Université d'Helsinki. Il produit ainsi de nombreuses publicités, des documentaires et des courts métrages. A l'étroit dans son pays natal, il gagne les Etats-Unis au milieu des années 80 et se lance dans la direction de films à petits budgets. Il connaît la censure au cinéma dès son premier film, Frontière interdite, une coproduction américano-finlandaise qui sera interdite en Finlande pour “affront à l'Union Soviétique”... Il enchaîne avec Prison, avant de connaître son premier succès populaire avec la réalisation du quatrième épisode de la saga du zinzin masqué, Le cauchemar de Freddy. Autre séquelle, autre succès, il revient en 1990 pour 58 minutes pour vivre, le blockbuster où Bruce Willis pourchasse des mercenaires qui ont pris en otage tout un aéroport pour faire crasher les avions candidats à l'atterrissage. Années fastes, Renny Harlin redonne dans le grand spectacle au service d'un autre mastodonte abonné au genre, Sylvester Stallone, avec Cliffhanger, le faisant courir le long des parois rocheuses avec la virtuosité du chamois tout content de recartonner au box-office.
Parallèlement, Harlin produit en 1991 un film à petit budget, Rambling Rose, un drame de Martha Coolidge avec Laura Dern, sa compagne d'alors. En 1993, il épouse Geena Davis, avec laquelle il produit la comédie romanesque Speechless, de Ron Underwood, un an après avoir laissé passer sa chance de diriger le troisième volet d'Alien, finalement échu à David Fincher. En 1995, autre déveine aux côtés de son épouse qu'il dirige dans L'île aux pirates, onéreux flop planétaire dont Harlin tente de se remettre en changeant de registre (mais pas d'actrice) avec, l'année suivante, Au revoir, à jamais, thriller plus personnel où Geena perd la mémoire pendant huit ans, avant de la recouvrer auprès d'un détective (Samuel L. Jackson) qui commence à faire la lumière sur son passé plutôt tumultueux. En 1999, c'est le retour aux grosses machines avec Peur bleue, où des scientifiques luttant pour la bonne cause modifient le ciboulot de monumentaux requins dans le but d'effectuer facilement des observations biologiques. Résultat des courses, les requins connaissent leurs tables de multiplication et s'en prennent aux bipèdes responsables de leur QI phénoménal, dont Saffron Burrows et de nouveau Samuel L. Jackson. Renny Harlin enchaîne ensuite avec Driven, thriller musclé installé dans le milieu des courses automobiles, qu'il produit et réalise, et dans lequel on retrouve Sylvester Stallone, pour sa seconde entreprise de rattrapage de carrière. Son résultat au box-office relevant de l’anecdote et ceci expliquant cela, Harlin disparaît du grand écran pendant près de trois ans. Il est alors aux commandes de la “super” prequel de L’exorciste, L’exorciste au commencement avec Stellan Skarsgård et Izabella Scorpuco avant de revenir aujourd'hui avec le thriller psychologique truffé de d'apprentis profilers, Profession profiler.
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