Robert Aldrich est un réalisateur américain né le 9 août 1918 à Cranston (Rhode Island, États-Unis), mort le 5 décembre 1983 d'une maladie des reins à Los Angeles (Californie).
Père de William (producteur et acteur) et Adell (réalisateur) Aldrich.
Robert Aldrich, issu d'une famille de la grande bourgeoisie américaine, a étudié l'économie politique à l'université de Virginie. Entré à la RKO en 1941 en tant que stagiaire, il passe de la production à l'administration, écrit des scénarios, et se lance dans un carrière d'assistant en 1944, travaillant avec des cinéastes tels que Joseph Losey, Charlie Chaplin ou Jean Renoir .
Robert Aldrich réalise son premier film, Big leaguer, en 1953, mais connaît la consécration, publique, avec sa deuxième réalisation, Alerte à Singapour (1954), qui met en scène un personnage de la série télévisée " China Smith ", interprété dans les deux cas par Dan Duryea , série dont Aldrich a réalisé 4 épisodes. Les années 50 marquent pour le réalisateur une période faste : les succès s'enchaînent, avec en particulier les westerns Bronco Apache (1954), avec Burt Lancaster, qui figure aussi dans Vera Cruz (1954), aux côtés d'un autre monstre sacré du cinéma, Gary Cooper. A noter que Burt Lancaster est également le producteur du film via sa société, Hecht-Hill-Lancaster productions. Viennent ensuite En quatrieme vitesse, un policier noir, et Le Grand couteau, un drame sur la corruption à Hollywood (1955).
Il devient alors son propre producteur (via la société The associates and Aldrich) et enchaîne les films, mais le succès commercial n'est pas au rendez-vous et sa volonté d'indépendance le met à l'écart des grands studios. Il se relance en 1963 avec le succès de Qu'est-il arrive a Baby Jane?, avec Bette Davis et Joan Crawford. Puis, en 1967, il tourne un film de guerre, Les Douze Salopards, encore une réussite commerciale, malgré une ambiguïté due à l'extrême violence. Ces deux succès lui permettent de devenir le seul réalisateur à posséder alors ses propres studios.
Aldrich commence a susciter de nombreuses critiques qui lui font perdre son crédit à Hollywood, et enchaîne les contre-performances commerciales. En fait, on lui reproche principalement la violence gratuite qui parsème ses films. Malgré cela, il continue de tourner durant les années 70 une dizaine de films, dans ses genres de prédilection : le western (Fureur apache, 1972), le policier (La Cite des dangers, 1975), le film de guerre (Trop tard pour les héros, 1970), ou encore la satire des milieux du cinéma (Le Demon des femmes, 1968).
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