Roger Vadim Plémiannikov est né le 26 janvier 1928 à Paris 5e, et mort le 11 février 2000 à Paris 13e, est un réalisateur, scénariste, comédien, romancier et poète français. Célèbre « homme à femmes », incorrigible séducteur, il a écrit et réalisé des films pour mettre ses femmes en scène et en faire des stars du grand écran.
Roger est le fils d'Igor Nicolaevitch Plémiannikov, d'une famille de noblesse russe que la tradition familiale rattache à Gengis Khan. Sa mère Marie-Antoinette Ardilouze, née en 1904 à Marseille était d'origine languedocienne par son père et provençale par sa mère. Le père de Roger, exilé d'Ukraine, fut naturalisé Français puis nommé vice consul de France en Égypte, où Roger Vadim passe sa petite enfance dans un univers romanesque.
Fin 1938, il a 10 ans lorsque son père décède à Morzine (Haute-Savoie) des suites du paludisme. En septembre 1939, sa mère, lui et sa sœur Hélène, s'installent en location dans une ferme du hameau des Folliets, commune des Gets (Haute-Savoie) en provenance de Morzine. Aux Gets, il fait la rencontre de son ami Yves Robert, le futur metteur en scène. Cependant, la famille était recherchée par la milice de Cluses et dû retourner s'installer à Paris. En septembre 1940, Roger Vadim part dans le Var pour suivre ses études secondaires. En 1945, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, la famille s'installe dans le midi de la France puis revient à Paris. Cependant, toute sa vie, il resta fidèle aux Gets où il tourna certains extérieurs de ses films Les Liaisons dangereuses, L'Amour fou et Hellé et où il vécut avec Marie-Christine Barrault. En 1992 il y acheta une ancienne ferme au Plan-Ferraz.
En 1947, à 19 ans, il abandonne sa scolarité à l’Institut d’études politiques (IEP) de l’Université de Paris et préfère la vie d'artiste peintre ou de comédien à Paris. Il s'inscrit aux cours de comédie de l'acteur Charles Dullin. L'écrivain André Gide lui fait connaître le réalisateur Marc Allégret dont il devient l'assistant puis le scénariste tout en étant journaliste et reporter-photographe à Paris-Match jusqu'en 1956. Il "flashe" pour Brigitte Bardot âgée alors de 15 ans en couverture de la revue Elle et demande à Marc Allégret de la faire auditionner pour un rôle d'actrice. Le coup de foudre est immédiat et réciproque.
En 1956, à l'âge de 28 ans, il écrit et réalise son premier film Et Dieu… créa la femme où il met en scène sa jeune épouse Brigitte Bardot qui a 22 ans et joue presque son propre rôle face à Jean-Louis Trintignant. Juliette est une jeune femme ingénue totalement insouciante au sommet de sa beauté. Elle fait exploser les cœurs et les mœurs de tous les hommes du village de pêcheurs de Saint-Tropez où elle vit. Elle ne pense qu'à s'amuser et aux plaisirs de la vie dans une communauté traditionnellement attachée aux bonnes mœurs et au travail.
Le film obtient un succès relatif en France, mais triomphe aux États-Unis. Brigitte Bardot devient un mythe vivant, un modèle social et un sex-symbol international. Le film déchaîne des cascades de sentiments, autant de passion et d'idolâtrie, de coup de foudre collectif, que de scandale et de colère contre l'immoralité, qui pousse le couple Bardot-Vadim au divorce (Brigitte étant tombée amoureuse de son partenaire), en décembre 1957 et fait du petit village de pêcheurs de Saint-Tropez un endroit de légende par la seule présence de Brigitte Bardot qui vit à « La Madrague » à l'année et se fait bronzer nue sur sa plage privée.
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