Née le 10 mars 1958 à Meadsville, Pennsylvanie, Sharon Stone s'intéresse à l'art dramatique dès le lycée. Adolescente, elle gagne plusieurs concours de beauté, mais aussi et surtout une bourse qui lui permet de s'inscrire à l'Université d'Edinboro, toujours en Pennyslvanie, d'où elle ressort diplômée en lettres et beaux-arts. Elle est alors engagée par l'agence de mannequins Eileen Ford, pour laquelle elle travaille plusieurs années, voyageant pour l'occasion dans le monde entier pour les marques Clairol, Diet Coke et Revlon. Mais cette carrière n'étant pas celle qu'elle avait toujours souhaité, Sharon revient à ses premières amours, l'art dramatique. Elle prend des cours avec le professeur Roy London, puis débute timidement sous l'égide de Woody Allen, qui lui propose le rôle d'une jeune fille entraperçue de la fenêtre d'un train dans Stardust memories. Les années 80 ne seront pas inoubliables pour Sharon Stone, cantonnée à des rôles de blondasses de service ou, au mieux, de faire-valoir du héros, comme dans les deux Allan Quatermain qu'elle tourne avec Richard Chamberlain. C'est Paul Verhoeven qui saisit le potentiel d'une comédienne très intelligente (QI : 157), et l'engage, en 1990, pour Total recall, où elle donne la réplique à Schwarzenegger. Mais c'est deux ans plus tard, et toujours sous l'égide de Verhoeven, que Sharon Stone devient instantanément une star planétaire. Son rôle de tueuse au pic à glace de Basic instinct défraie la chronique, et l'actrice est nomée aux Golden Globes pour l'occasion. Toujours très impliquée dans les films qu'elle choisit, on ne peut hélas pas dire que la suite de sa carrière soit à la hauteur de ses ambitions : elle tourne dans des polars érotico-psy (Intersection, Sliver), fait dans le film d'action basique (L'expert), le western (Mort ou vif), le thriller grandiloquent (Diabolique)... Seul Casino, de Martin Scorsese, échappe au bilan peu exaltant d'une carrière étrangement menée. Enchaînant depuis une carrière en dents de scie, où elle est tour à tour scientifique confrontée à une entité aquatique inconnue dans Sphere de Barry Levinson, mère courage d'un enfant handicapé dans Les puissants de Peter Chelsom, Gloria dans le remake éponyme du film de John Cassavetes sous la direction de Sidney Lumet, elle prête sa voix à la princesse des fourmis dans le précurseur film d'animation Fourmiz, épouse alcoolique dans Simpatico, muse d'un scénariste raté dans La muse, blonde en cavale dans… Une blonde en cavale, femme infidèle de Woody Allen dans Morceaux choisis, femme fidèle, mais flippée de Dennis Quaid dans le thriller sorti en France directement en DVD La gorge du diable, avant de revenir en méchante à la recherche de la beauté éternelle dans Catwoman de Pitof. Revue, impeccable et drôle en ex-amante de l'impassible Bill Murray dans Broken flowers de Jim Jarmusch, elle joue son va-tout avec Basic Instinct 2 dans le rôle qui l'a propulsée au sommet, après des atermoiements de production, de salaire et une valse des réalisateurs décourageants. De là à ce que ce deuxième opus, lui permette de renouer avec son succès du début des années 90 ? C'est tout le mal qu'on lui souhaite, sachant qu'on la retrouvera de toute façon par la suite avec Alpha Dog de Nick Cassavettes, puis Bobby, d'Emilio Estevez, consacré à l'assassinat du sénateur Bob Kennedy, avec Anthony Hopkins et Demi Moore.
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