Fils du compositeur et producteur Steve Dorff, Stephen Dorff, originaire de Californie où il est né le 29 juillet 1973, fréquente très tôt le monde du spectacle. Bien décidé à devenir acteur, il entre, à l'âge de 9 ans, au Stock Workshop de Los Angeles, puis tourne plusieurs pubs avant de faire ses débuts à l'écran, à l'âge de 11 ans, dans une série B d'horreur, The Gate. Dans la foulée, il tourne dans la mini-série "I Know My First Name Is Steven" ainsi que dans de nombreux téléfilms, parmi lesquels "Do You Know the Muffin Man ?" en 1989, et "Always Remember I Love You". Il apparaît également dans des sitcoms comme "Roseanne" ou "Mariés deux enfants". Mais son heure de gloire n'a pas encore sonné. Elle viendra trois ans plus tard, avec La puissance de l'ange, en 1992. Le jeune comédien, alors âgé de 19 ans, y trouve son premier vrai rôle, celui d'un jeune Sud-Africain d'origine britannique qui découvre la boxe en même temps que l'Apartheid. Il recevra le Male Star of Tomorrow Award pour cette composition forte, qui lui permet de décrocher, deux ans plus tard, le rôle de Stuart Sutcliffe, mythique “cinquième” Beatles, dans Backbeat, un film consacré aux débuts des Fab Four de Liverpool. Stephen apparaît ensuite furtivement (dans la même scène que Leonardo DiCarpio), dans Les cent et une nuits d'Agnès Varda, tourne sous la direction du scénariste et réalisateur français Patrick Dewolf, un temps exilé au Canada, dans le polar Les péchés mortels et incarne le travesti Candy Darling dans I Shot Andy Warhol. Son premier rôle “adulte” sera pour Blood & wine, dans lequel le jeune homme à gueule d'ange incarne le beau-fils naïf et rebelle de Jack Nicholson, une prestation bientôt suivie d'un rôle de jeune marlou ultra-violent dans le polar City of crime, où il fait face à un flic incarné par Harvey Keitel. Encore un méchant pas beau à l'actif de Stephen Dorff dans Blade, où il est Deacon Frost, terrifiant requin de l'immobilier prêt à tout pour conquérir le monde. Kidnappeur maladroit de Susan Sarandon dans le road-movie Les fugueurs, il persévère dans cette activité avec l'enlèvement de Melanie Griffith dans Cecil B. DeMented, où il n'est rien moins qu'un réalisateur underground amèrement remonté contre les rouages hollywoodiens. On revoit Stephen juste après dans Entropy, de Phil Joanou, à nouveau dans le rôle d'un jeune réalisateur, mais cette fois dans les affres d'une crise existentielle. Belle gueule le Stephen, certes, mais les rôles de jeunes premiers romantiques, c'est vraiment pas pour lui ! Après une petite apparition dans son propre rôle dans le film déjanté de Ben Stiller, Zoolander, et un quinzième rôle dans The Last Minute (inédit chez nous) de Stephen Norrington, il tiendra cette année la vedette de Deuces Wild, de Scott Kalvert, qui retrace une guerre des gangs dans le New York des années 50, puis de Riders, le dernier film de Gérard Pirès, où trois braqueurs se servent des sports extrêmes (rollerblade, base-jump, plongée, etc.) pour échapper à la police. Il a achevé dernièrement le tournage du cyber-thriller FearDotCom, avec Stephen Rea et Udo Kier, où il interprète un détective chargé d'enquêter sur des morts mystérieuses.
|