Né en 1955 à Boulogne-Billancourt, Thomas Gilou s'oriente rapidement vers le cinéma et obtient, en 1977, sa licence de cinéma et d'arts plastiques à l'Université de Paris VIII. Deux ans plus tard, il réalise son premier court métrage, en 16 mm noir et blanc, General Lee et ses Teddy Boys puis, l'année suivante, il retente l'expérience, en couleur cette fois, avec Rebel Rock, qui marque également le début de sa collaboration avec Olivier Esmein, avec lequel il fondera, en 1986, Amorce Films, une société de production qui a donné naissance à quinze courts métrages depuis sa création. 1983 voit la profession s'intéresser de plus près au jeune réalisateur à l'occasion de son quatrième court métrage, La combine de la girafe, primé au Festival du film de comédie de Vevey, au Festival d'Epinay, au Festival d'Albi (Prix du public), au Festival de Clermont-Ferrand (Prix du public également), et nominé aux Césars. L'aventure des César ne fait que commencer, puisqu'en 1986, pour son premier long, Black mic-mac, il est nominé pour le César du Meilleur premier film. Le film est en outre un immense succès commercial, avec pour cadre la communauté africain de Paris. C'est seulement neuf ans plus tard que Thomas Gilou réalise son deuxième film, Raï, cette fois ancré dans la banlieue et avec pour principaux protagonistes la communauté arabe. Tabatha Cash, ex-star du porno, a beau être de la partie, le public ne suit pas vraiment. Entre-temps, Thomas Gilou réalise un reportage pour France 3 intitulé "Nuit Back", un téléfilm, "Double Peine", et un spot publicitaire pour une marque de boisson pétillante à base de houblon. La vérité si je mens !, son troisième film, sera celui de la consécration, avec près de cinq millions d'entrées en France. C'est cette fois le Sentier et ses commerçants juifs qui font l'objet de cette comédie délirante, qui se verra bientôt agrémentée d'une suite. Mais d'abord, place aux Latinos et à la salsa avec Chili con carne.
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