Tom Wilkinson, né le 12 décembre 1948 à Leeds, au cœur de l'Angleterre, est le dernier ressortissant d'une longue lignée de paysans. Une famille qui, suite à des difficultés financières, cherchera à refaire sa vie en immigrant le Canada. Retour à la case Angleterre au bout de quelques années, où Tom fait la fierté de sa famille en décrochant un diplôme d'anglais et de littérature américaine à l'université de Canterbury. A partir des années 70, on le découvre à la télévision, d'abord dans des rôles d'hommes psychologiquement meurtris ou en quête d'élévation sociale. Il est ainsi le héros de la série policière "Resnick" et a participé à d'innombrables productions britanniques, dont "A Very Open Prison" et "Eskimo Day". Il se produit également au sein de la Royal Shakespeare Company et sur les planches du National Theatre, du Hampstead Theatre, du Young Vic et du Royal Court, dans des classiques comme "Oncle Vania", "Hamlet", "Henry IV", "Les revenants", "Un ennemi du peuple", "Les trois sœurs", "Henry V", "Peer Gynt", "Le roi Lear" et "Les sorcières de Salem". Bref, une carrière déjà bien remplie, mais dont le succès public est encore absent. Il faut attendre le milieu des années 90 et une succession de rôles pour qu'on le remarque enfin sur un plan international. D'abord en Mr. Dashwood dans Raison et sentiments, puis dans L'ombre et la proie et Smilla, de Bille August. Mais c'est surtout son rôle de quinqua sans complexe qui se dénude dans un show hilarant, à l'affiche de The full monty, qui en fait une vedette à part entière. Il a également joué dans Au nom du père, de Jim Sheridan, et dans Priest, où il incarnait le père Matthew. Après un rôle important dans l'inédit Oscar & Lucinda, il est le très détestable père de Bosie, l'amant d'Oscar Wilde dans le très beau film de Brian Gilbert, puis le pourvoyeur de fonds (avec des prétentions d'acteur) du théâtre où se trame l'intrigue de Shakespeare in love. Un nouveau rôle où la truculence de Tom Wilkinson donne à plein. Dans The Governess (inédit en France), il a le rare privilège de tenir le haut de l'affiche avec le rôle d'un photographe du XIXe siècle, amoureux d'une belle et jeune gouvernante. Récemment général Cornwallis dans The patriot, il est aujourd'hui le père en deuil de In the bedroom, pour le quel il a reçu sa première nomination à l'Oscar. Et on l'attend d'ores et déjà en médecin, costumé comme il se doit, dans une nouvelle adaptation de la pièce d'Oscar Wilde, à l'affiche de The Importance of Being Earnest.
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