Né le 10 juin 1964 à Lausanne, en Suisse, d'un père d'origine espagnole et d'une mère allemande, Vincent Perez, qui pratique assidûment la photographie durant ses jeunes années, fréquente d'abord le Conservatoire supérieur d'art dramatique de Genève, puis, suite à l'obtention d'une bourse, part pour Paris. Il passe le concours du Conservatoire avec succès alors qu'il n'a même pas 18 ans, mais se passionne rapidement pour le Théâtre des Amandiers, que dirige Patrice Chéreau : Vincent n'attendra pas la fin de l'année pour aller s'yn inscrire. Dans le même temps, le jeune comédien fait ses débuts au cinéma dans Gardien de la nuit (le rôle - fort secondaire - d'un playboy) puis sous la houlette de Patrice Chéreau, qui réunit l'ensemble de sa jeune troupe pour Hôtel de France, d'après "Ce fou de Platonov" de Tchékhov. En 1989, lui échoit le deuxième rôle de Cyrano de Bergerac, celui de Christian, qui sert de paravent de charme à l'énamouré au long nez. César du Meilleur espoir dans la foulée, Vincent est lancé, et se retrouve un an plus tard à roucouler dans les bras de Catherine Deneuve dans le rôle du jeune officier français d'Indochine. Jeune premier romantique comme on en voit de plus en plus rarement, il tombe dans les bras - à l'écran - des plus belles femmes françaises : Géraldine Pailhas dans La neige et le feu, Isabelle Adjani dans La reine Margot, Claire Nebout dans Le Bossu (pour lequel il est nommé au César du Meilleur acteur), Sophie Marceau dans Fanfan ou encore Irène Jacob dans Par-delà les nuages. Romances, films de cape et d'épée, grand spectacle à la française, Vincent fait feu de tout bois dans notre beau pays, ce qui lui vaut bientôt de s'exiler aux Etats-Unis, début 1996, pour aller y tourner la suite de The Crow, dans le rôle tenu, deux ans plus tôt, par feu Brandon Lee. Mal reçu par la critique, ce semi-échec ne mettra cependant pas fin aux aventures de Vincent Perez outre-Atlantique, puisqu'il y a tourné le drame exotique Je rêvais de l'Afrique, aux côtés de Kim Basinger. Auparavant, il avait été pris Au cœur de la tourmente dans l'Angleterre victorienne, avec Rachel Weisz, ou dans la Russie post-Perestroïka dans Ligne de vie, de Pavel Lounguine.Désormais international (il vit à New York), Vincent Perez prend tout de même le temps de revenir tourner en France, s'amusant d'une comédie romantique sans prétention (Epouse-moi), retrouvant Patrice Chéreau pour le fiévreux Ceux qui m'eiment prendront le train (et une nomination au César du Meilleur second rôle), ou bien donnant dans une vulgarité qu'on ne lui connaissait pas via Le libertin, où il incarne Denis Diderot, ledit libertin. Récemment mentor du vampire Lestat dans La reine des damnés, et prochainement scientifique machiavélique et accessoirement serial-killer dans Le pharmacien de garde, Vincent Perez, toujours très occupé, a néanmoins pris le temps de réaliser un premier film, Peau d'ange, dans lequel il n'apparaît pas mais où il a ménagé un rôle important à sa femme Karine Sylla. Un film intimiste avant le retour aux grandes épopées populaires via Fanfan la tulipe, que Gérard Krawczyk est actuellement en train de tourner, et dans lequel Vincent Perez se taille évidemment la part du lion...
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