Fils de l'écrivain Paul Giannoli, Xavier Giannoli, né le 7 mars 1972, décroche dans un premier temps une maîtrise en lettres modernes à La Sorbonne. Rien de spécialement cinématographique pour lors, mais les années suivantes démontreront le contraire. Mieux, dès ses premiers courts métrages, Giannoli parvient à rameuter dans ses rangs quelques figures notables comme Philippe Léotard dans Le condamné, son premier court en 1993 qui traite déjà de la maladie, François Cluzet pour le caustique Dialogue au sommet (1995), lequel met face-à-face un ouvrier et son patron, ou encore Sam Karman et Mathilde Seigner dans J'aime beaucoup ce que vous faites (1995), une satire acide de l'hyprocrisie qui règne dans le petit monde du cinéma. Entre-temps, il obtient un prix du court métrage policier et noir en 1995 à Cognac pour son Terre sainte (1994), vivier de prémonitions futuristes. Mais c'est la présentation de L'interview à Cannes 1998, sur la désillusion d'un journaliste face à un mythe du cinéma (Mathieu Amalric face à Ava Gardner) qui le révèle, notamment grâce à l'obtention de la Palme d'or du court métrage, suivie, un an plus tard, par celle du César du Meilleur court. Autant de courts que de petits bijoux très dissemblables les uns des autres, répondant avec inventivité et talent aux codes cinématographiques auxquelles ils répondent (le drame social, la comédie acide, le film social...) Entre-temps passé à la production (le Demonlover d'Olivier Assayas), Xavier Giannoli réalise aujourd'hui son premier long métrage, ouvrant avec Les corps impatients une réflexion sur la jeunesse, malmenée à la maladie, ballottée dans un amour triangulaire dont on peut sortir indemne. La promesse d'un grand nom en devenir ? A voir...
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