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Yves Allégret
Réalisateur, Scénariste

Biographie

  Yves Allégret


À ne considérer que les dates, Yves Allégret semble avoir eu tardivement la stature d'un réalisateur de film. En effet, ce n'est que le 11 juillet 1945 que fut présenté La boite aux rêves, le premier long métrage signé du nom d'Yves Allégret, né à Paris près de trente-huit ans plus tôt, le 13 octobre 1907. Et pourtant Yves, frère cadet de Marc, né le 20 décembre 1900 et déjà cinéaste en 1925, avait connu très tôt, et de très près, le monde du cinéma. Dès 1930, après des études secondaires, il débute comme assistant de son frère sur Les amours de minuit. Yves Allégret se chargea également des costumes de Ciboulette (Autant-Lara, 1933), fut directeur de production de Forfaiture (Marcel L'Herbier, 1937), adaptateur de Le dompteur (Pierre Colombier, 1938) et scénariste de L'émigrante (Léo Joannon, 1939). Parallèlement à cet apprentissage de tous les métiers du cinéma auprès de réalisateurs chevronnés, Y. Allégret réalise des courts-métrages parmi lesquels Ténériffe (1932), Prix et profits ou La pomme de terre (1934) où figurèrent les frères Prévert, Jeunes filles de France (1934) destiné à représenter la France à l'Exposition Universelle de New York en 1940. À la veille de la guerre, il est prêt à passer au long métrage. Mais il est mobilisé et, ensuite, la malchance va retarder sa consécration. Il tourne d'abord en 1941 en zone non occupée, Tobie est un ange, comédie sur le monde des forains interprétée par Janine Darcey, Rellys et Pierre Brasseur et dont le négatif fut entièrement détruit dans un incendie. Il enchaîne immédiatement sur un court-métrage, Les deux timides, qu'on lui demande, après coup, de développer aux dimensions d'un long, qu'il signe d'un pseudonyme, celui d'Yves Champlain, et qui sortira en 1943. Après La boite aux rêves, Y. Allégret s'imposera enfin grâce à la trilogie, écrite avec le scénariste Jacques Sigurd : Dédée d'Anvers, Une si jolie petite plage, Manèges. Le premier et le troisième interprétés par une toute jeune vedette, Simone Signoret, épouse du cinéaste de 1944 à 1949 et mère de Catherine Allégret, dont le réalisme et la noirceur firent à l'époque comparer leurs auteurs aux créateurs du réalisme poétique, la célèbre équipe Carné-Prévert. Les miracles n'ont lieu qu'une fois, La jeune folle, La meilleure part, Germinal, avec leur engagement pacifiste et progressiste sont d'autres grands moments d'une œuvre dont Les orgeuilleux, d'après Jean-Paul Sartre, et Oasis, le premier cinémascope français, attestent par ailleurs qu'elle fut souvent ambitieuse. Ambitieuse à l'image de ce projet d'adaptation, par Jacques Prévert, Yves Allégret et André Gide du roman de ce dernier, "Les caves du Vatican", que son producteur abandonna alors qu'il devait être tourné début 1950. Ou de celui qu'Yves Allégret espérait réaliser en 1982, plus de cinquante ans après ses débuts au cinéma, d'après le livre d'Emmanuel Roblès : "La remontée du fleuve". Yves Allegret est mort le 31 janvier 1987 à Asnières (Hauts de Seine).

Filmographie

  Yves Allégret


Affiche de Nez de cuir
Nez de cuir

Affiche de Quand la femme s
Quand la femme s'en mêle

Affiche de La Fille de Hambourg
La Fille de Hambourg

Affiche de Manèges
Manèges












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